Google, Amazon ou même AOL ont vu leur cours de bourse flamber de plus de 40% depuis le mois de janvier 2013. Citons encore Facebook dont le titre a grimpé de 75% ou encore Netflix dont l'action a quasi quadruplé. Cette hausse effrénée pourrait se tasser en 2014 selon la banque d'Investissement Morgan Stanley.
La banque explique que le secteur a été surévalué jusqu'à présent. Alors que l'indice Nasdaq a crû de 28% depuis le début de l'année, le cours de bourse moyen de ces sociétés a progressé de quelque 57%. Morgan Stanley attribue cette hausse à des investisseurs plus soucieux de regarder la taille totale du marché adressable ainsi que ses opportunités, plutôt que les réels risques.
Les estimations de la banque pour 2014 de bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement, ont augmenté de 1% à 2% jusqu'à présent cette année, alors que la valeur des entreprises Internet a bondi de 57%. Selon la banque, le potentiel haussier est déjà entamé.
Vers une accalmie du secteur en 2014 ?
Morgan Stanley a ainsi abaissé sa perspective sur le secteur Internet de « in-line » à « attractive », estimant que la croissance dans le secteur a besoin d'accélérer pour justifier les valorisations actuelles. Elle a même retiré Google de sa « liste de bonnes idées ». Les valeurs de cette industrie devraient, selon la banque, revenir en ligne avec le marché d'ici ces 12 ou 18 mois prochains.
Parmi les récentes introductions en bourse, Rocket Fuel, un spécialiste américain de la publicité en temps rée, a connu une entrée fracassante en septembre. Après avoir atteint une valorisation de plus de 2 milliards de dollars, « un niveau qui fait penser à une bulle », selon un acteur du secteur, la valeur de la société a reculé et le cours de bourse chute de 20% depuis.
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