Le ministre précise que « le gouvernement n'est pas lui-même la puissance qui choisit mais il exprime des préférences ». Ce dernier va donc pouvoir accompagner la transaction qu'il juge la plus bénéfique pour le marché, la concurrence et l'emploi dans le secteur. Jouant la carte du « Fait en France », Arnaud Montebourg ajoute : « je n'oublie pas que Numericable est une holding au Luxembourg cotée à la bourse d'Amsterdam avec une participation personnelle du principal dirigeant à Guernesey et qu'il est lui-même résident suisse. Ça crée quelques réactions chez le ministre que je suis ». Entendant ces arguments, le groupe Altice (propriétaire de Numericable) a pour sa part expliqué que son offre de rachat restait valable jusqu'à vendredi. Passé ce délai, SFR ne disposera plus d'alternatives.
Le gouvernement ne voit donc aucun frein à ce que le marché des Télécoms passe de 4 à 3 opérateurs. Malgré les craintes d'augmentation des tarifs des abonnements mobiles de la part des associations de consommateurs, le ministre rejette ce type d'arguments, précisant que si la concurrence est respectée, d'autres sociétés telles que Free (qui pourra profiter du réseau de Bouygues), pourront continuer de faire baisser les prix.
Enfin, sur l'emploi, Arnaud Montebourg dit avoir reçu des gages de sécurité. Lisant une lettre provenant du p-dg du groupe, Martin Bouygues, il précise que l'opérateur « s'engage à ne procéder à aucun licencient collectif, plan social, plan de départ volontaire dans le cadre de cette fusion. Le gouvernement utilisera cet engagement pour ne pas homologuer les plans sociaux qui pourraient être mis en place. [...] Ça ne veut pas dire qu'il n'y aura pas de reconversion mais personne ne perdra son emploi ».
En attendant de connaître quel sera le choix de SFR, d'autres organismes devront valider le processus de vente. L'Arcep, l'Autorité de la concurrence demanderont également des engagements forts à Bouygues en termes d'emplois et de concurrence.