Le conseil de surveillance de Vivendi, réuni ce matin à 11h, a donc tranché : il a décidé, à l'unanimité, d'entrer en négociations exclusives avec Numericable concernant la vente de sa filiale de téléphonie SFR.
Alors que Patrick Drahi laissait entendre le contraire, Altice aurait repositionné son offre à hauteur de 11,75 milliards d'euros d'après Le Monde. Est-ce cette nouvelle proposition qui aurait fait pencher Vivendi en sa faveur ?
Toujours est-il que Numericable devrait finalement mettre la main sur la filiale de Vivendi, à la fois en termes d'infrastructures et de base client. La France conserverait ainsi ses 4 opérateurs dans la téléphonie mobile : Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange et désormais Numericable.
Reste à connaître la teneur exacte de cet accord, avant de pouvoir juger de ses répercutions à la fois dans le domaine de la téléphonie mobile, mais également dans celui de l'accès à Internet.
Rappelons enfin que ce rachat est loin d'être effectif, puisque les négociations commencent seulement. Par ailleurs, il sera curieux de voir quelles seront les réactions du gouvernement au sujet de ce dossier, notamment si on se remémore les propos que le Ministre du redressement productif a tenu ce matin.
Actu originale, 9h14 :
La réponse avant l'heure ? Alors que le conseil de surveillance de Vivendi se tient ce soir, les tractations s'amplifient autour du rachat de SFR. Alors que Bouygues semblait tenir la corde, via une offre concertée avec Free et le soutien du gouvernement, il semblerait que Vivendi nous offre un retournement de situation que ne renieraient pas certains scénaristes d'Hollywood.
Le groupe de BTP avait pourtant relevé son offre hier dans la journée, portée à hauteur de 11,3 milliards, contre 10,5 milliards auparavant, passant ainsi devant Altice, dont la proposition à 10,9 milliards d'euros n'est pas amenée à évoluer, selon son propriétaire Patrick Drahi.
Cette dernière tentative de Bouygues n'aurait donc pas suffi d'après Arnaud Montebourg, qui espérait un retour à 3 opérateurs. « J'ai cru comprendre que les dirigeants de Vivendi ont décidé coûte que coûte de vendre SFR à Numéricable. » déclarait-il ce matin au micro de Jean-Pierre Elkabbach, avant d'ajouter que son gouvernement devra « saisir les autorités », le dossier d'Altice n'offrant, selon lui, pas toutes les garanties nécessaires, notamment en termes d'emploi et de concurrence.
Le suspens est donc entier et il ne serait pas impossible que de nouveaux éléments interviennent dans la journée avant un dénouement dont on devrait connaître la teneur sous peu.