"Trop optimiste", l'éditeur d'Angry Birds supprimera 130 postes

Thomas Pontiroli
Publié le 02 octobre 2014 à 15h38
Au tour de Rovio d'annoncer de mauvaises nouvelles. L'éditeur du jeu Angry Birds va supprimer un poste sur six, conséquence du déclin de son titre vedette et de l'insuccès de sa stratégie de diversification.

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Connaître un succès fulgurant, ne pas réussir à se transformer et décliner lentement : est-ce le destin de tous les grands éditeurs de jeux vidéo pour mobile ? Après les déboires de Zynga (qui a supprimé 18% de ses postes en 2013) et de King Entertainment, c'est au tour de Rovio d'annoncer de mauvaises nouvelles. L'éditeur finlandais d'Angry Birds va se séparer de 130 de ses salariés sur 800, soit 16% de ses effectifs.

L'annonce émane du PDG en personne, Mikael Hed. « Nous avons bâti notre équipe sur des hypothèses de croissance plus rapides que ce qui a été le cas », reconnaît-il dans un post sur le blog officiel. Cette réduction des effectifs s'accompagnera d'un resserrage stratégique autour de trois axes : les jeux, les médias et les produits dérivés. De la même façon que King a bâti sa gloire sur Candy Crush et Zynga sur Farmville, Rovio a construit sa fortune sur Angry Birds. Un jeu vieux de cinq ans aujourd'hui, dont l'éditeur a tenté par tous les moyens de prolonger le succès au moyen de variantes, peluches, série TV, parcs d'attraction...

Un ancien de Nokia prendra la tête de Rovio

Mikael Hed assure que Rovio a « sorti plus de nouveautés cette année que jamais », mais dont aucune ne possède la dynamique d'Angry Birds. Même additionnées, ces nouveautés ne suffisent pas à relancer la machine à cash. Les jeux Angry Birds cumulent 200 millions de joueurs actifs mensuels dans le monde, soit 25% de moins qu'en 2012. En 2013, le chiffre d'affaires n'a que très peu progressé comparé à l'année d'avant, alors que les bénéfices ont été divisés par deux, afin d'absorber les investissements multimédia.

Avec 156 millions d'euros de recettes sur l'exercice 2013, Rovio souffre de la comparaison avec Supercell. Cet éditeur, également finlandais, a dépassé les 700 millions d'euros de chiffre d'affaires la même année grâce au succès de son jeu mobile Clash of Clans. Peut-être que Rovio redressera la barre avec le remplacement programmé en fin d'année de Mikael Hed par Pekka Rantala. L'ancien responsable marketing de Nokia.


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