L'annonce émane du PDG en personne, Mikael Hed. « Nous avons bâti notre équipe sur des hypothèses de croissance plus rapides que ce qui a été le cas », reconnaît-il dans un post sur le blog officiel. Cette réduction des effectifs s'accompagnera d'un resserrage stratégique autour de trois axes : les jeux, les médias et les produits dérivés. De la même façon que King a bâti sa gloire sur Candy Crush et Zynga sur Farmville, Rovio a construit sa fortune sur Angry Birds. Un jeu vieux de cinq ans aujourd'hui, dont l'éditeur a tenté par tous les moyens de prolonger le succès au moyen de variantes, peluches, série TV, parcs d'attraction...
Un ancien de Nokia prendra la tête de Rovio
Mikael Hed assure que Rovio a « sorti plus de nouveautés cette année que jamais », mais dont aucune ne possède la dynamique d'Angry Birds. Même additionnées, ces nouveautés ne suffisent pas à relancer la machine à cash. Les jeux Angry Birds cumulent 200 millions de joueurs actifs mensuels dans le monde, soit 25% de moins qu'en 2012. En 2013, le chiffre d'affaires n'a que très peu progressé comparé à l'année d'avant, alors que les bénéfices ont été divisés par deux, afin d'absorber les investissements multimédia.Avec 156 millions d'euros de recettes sur l'exercice 2013, Rovio souffre de la comparaison avec Supercell. Cet éditeur, également finlandais, a dépassé les 700 millions d'euros de chiffre d'affaires la même année grâce au succès de son jeu mobile Clash of Clans. Peut-être que Rovio redressera la barre avec le remplacement programmé en fin d'année de Mikael Hed par Pekka Rantala. L'ancien responsable marketing de Nokia.
A lire également :
- Le déclin de Candy Crush assombrit l'avenir de son éditeur
- L'ombre de Zynga plane sur l'entrée en bourse de King