Le streaming musical a pris l'avantage sur le téléchargement à l'acte en France, et cela profite à Spotify. Le suédois est parvenu à atteindre l'équilibre dans l'Hexagone sur l'exercice 2013. C'est une première pour lui. L'Expansion cite plusieurs raisons expliquant ce résultat : croissance des abonnés premiums de 76% sur un an, hausse des revenus publicitaires, progression du chiffre d'affaires de 66% et efforts marketing accrus.
En 2013, Spotify a donc réalisé 18,75 millions d'euros de recettes dans le pays, dont 311 426 euros de bénéfice net. Cet indicateur a de quoi rassurer sur un modèle de distribution réputé difficile à rentabiliser, notamment parce que les ayants-droit prélèvent environ 70% des recettes. Il contredit enfin les charges de l'Adami en septembre. L'association chargée des droits des artistes-interprètes affirmait que « le streaming premium est aujourd'hui un marché artificiel (...) porté essentiellement par l'accord Orange/Deezer » - fini le 2 octobre.
Si Spotify a lui aussi été intégré à une offre mobile (au Carré de SFR en août 2011), ça n'est plus le cas depuis le mois de mai 2014. Il faudra voir si le service aura souffert de ce changement. Spotify compte aussi sur un opérateur (Vodafone) au Royaume-Uni. En 2013, il y a amélioré ses recettes de 41% à 164 millions d'euros. En un an, il est passé d'une perte de 14 millions d'euros à un profit de 3,2 millions. Une première également.
A lire également :