Les hackathons ont le vent en poupe ces temps-ci, peut-être trop d'ailleurs. Sam Lavigne et Amélia Winger-Bearskin, deux étudiants de la New York University, ont lancé la 2e édition de leur « Stupid shit no one needs & terrible ideas Hackathon ». En Français : « Hackathon des conneries stupides dont personne n'a besoin et des effroyables idées ».
Pendant 9 heures (peut-être moins...), les participants ont élaboré des machines et développé des applications sur le thème : « Une profusion de conneries ». Le but : « concevoir et réaliser entièrement des projets qui n'ont aucun intérêt », indiquent les deux fondateurs à Engadget. L'événement a même été soutenu par l'Ecole d'Art de la New York University.
Les projets sont visibles sur le site du hackathon. Au total, plus d'une vingtaine de créations totalement inutiles ont vu le jour lors de l'événement. Il y avait une application pour le casque de réalité virtuelle Oculus Rift dont l'unique but est de donner la nausée, un appareil qui tweete chaque bouchée de nourriture que prend son utilisateur et un vélo sex toy. En dehors de celles-ci, il y avait notamment la machine alimentée par les mouvements fessiers, le sablier numérique qui décompte le nombre d'ovules restants jusqu'à la ménopause de l'utilisatrice, ou encore l'iPad humain (en d'autres termes, un iPad accroché au visage de quelqu'un...).
Une critique de l'industrie technologique
En réalité, cet événement est une critique de l'industrie technologique, et des hackathons. Sam Lavigne et Amélia Winger-Bearskin expliquent leur démarche :« Nous sommes invités à un grand nombre de hackathons débiles (bien sûr, ils ne les identifient pas comme tel) et nous avons voulu lancer le nôtre. L'industrie technologique est pleine d'autosatisfaction, et de prétention, et tellement de hackathons ont pour vocation de résoudre des problèmes de la sphère sociale, politique ou économique - des problèmes qui ne peuvent pas (et ne devraient probablement pas) être résolus dans la sphère technologique. Notre hackathon agit, idéalement, comme une critique de l'industrie technologique dans son ensemble. Il s'agit aussi d'un endroit sympa pour concevoir des choses qui ne sont pas contraintes par la volonté de rechercher des solutions à un problème. »