« Je ne cherche pas à vendre coûte que coûte Dailymotion », le message de Stéphane Richard se veut clair, et concerne surtout la presse qui s'est émue des dernières rumeurs de revente de Dailymotion. Le patron d'Orange - propriétaire de la plateforme de streaming - a profité du Sommet de l'économie à Paris pour tancer assez vertement les médias, s'affirmant « contre la peopolisation des sujets économiques ».
« Nous sommes l'actionnaire unique de Dailymotion, qu'on nous laisse mener ce dossier comme on l'entend. On n'est pas obligé d'épier tous nos déplacements, tous nos contacts pour voir qui j'ai vu, à qui j'ai parlé », s'est emporté le PDG de l'opérateur, cité par Les Echos. Le dirigeant, irrité, a insisté sur le fait qu'il ne souhaitait pas nécessairement revendre la plateforme de streaming, mais juste « accélérer les développements ».
Son avenir n'est pas en France
Stéphane Richard a expliqué ne pas savoir s'il était prêt à céder le contrôle de Dailymotion, et que cela dépendrait des opportunités. Il a ajouté qu'Orange apportait, certes, « une forme de stabilité » au service de vidéo, mais qu'en tant qu'opérateur, la maison-mère ne pourrait pas suffire à tous ses besoins. Sachant que le site tire 80% de ses recettes de l'international, son avenir « n'est pas en France », a poursuivi le PDG.Parmi les pistes d'évolution de la plateforme pour ne pas se faire marginaliser face à YouTube et Netflix, Stéphane Richard a d'ores-et-déjà exclu la possibilité d'en faire un service de contenus payants. En tout cas, pas tant qu'Orange en sera le propriétaire. La raison principale : ce tournant supposerait des investissements de plusieurs centaines de millions d'euros, alors que l'opérateur y a déjà investi 200 millions d'euros.
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