Très attendu par les professionnels du secteur, le crédit d'impôt jeu vidéo doit permettre de soutenir de nombreux projets en accordant aux sociétés françaises les moyens de lutter contre une concurrence internationale bien équipée. On pense notamment aux nombreuses solutions qui existent dans les provinces canadiennes de l'Ontario et du Québec par exemple.
Votée il y a déjà un an par les parlementaires français, cette réforme du crédit d'impôt jeu vidéo en France vient abaisser le seuil d'éligibilité des productions à 100 000 euros contre 150 000 euros auparavant. Elle élargit également l'assiette des dépenses prises en compte dans le calcul du crédit et rend éligible les jeux estampillés PEGI 18. Ce dernier point avait été à l'origine de nombreuses tractations et seules les productions proposant « des actes de violence extrême, gratuite et démesurée » seront exclues.
Jean-Claude Ghinozzi, président du SELL estime que « l'entrée en vigueur de cette réforme est un signal très positif pour notre secteur ». Il ajoute que « cette réforme très attendue va participer à renforcer les capacités de financement des acteurs de l'industrie, à attirer les projets étrangers, à conserver les talents formés en France et à accompagner les développements des nouveaux usages et nouvelles pratiques du jeu vidéo ».
Notons toutefois qu'en abaissant le seuil d'éligibilité simplement à 100 000 euros, cette réforme exclut encore de nombreuses productions indépendantes. En ce sens, elle ne peut encore se comparer à ce qui se pratique au Québec par exemple.