Le jeu vidéo va bien, merci pour lui. Réunis à Bordeaux à l'occasion du salon IDEF, les professionnels du secteur ont partagé mardi les prévisions optimistes élaborées par GFK pour le compte du syndicat des éditeurs de logiciels de loisir (SELL).
D'après les chiffres enregistrés sur les cinq premiers mois de l'année, GFK estime que le marché français devrait enregistrer une croissance de 8% en 2015, pour un chiffre d'affaires global (consoles, jeux, accessoires et autres cartes prépayées) tournant autour de 2,9 milliards d'euros. La reprise amorcée en 2014 (+3%) semble donc se confirmer, avec des indicateurs variables selon que l'on s'intéresse au matériel (les consoles), au logiciel (les jeux) ou aux accessoires.
Du côté hardware, les cinq premiers mois de l''année (janvier à mai) révèlent selon GFK des ventes de l'ordre de 181 millions d'euros, en légère baisse par rapport à 2014. Les analystes tempèrent ce ralentissement, considéré comme normal suite au pic enregistré sur la première année de vie d'une nouvelle génération de consoles.
Dans le lot, les consoles dites de 8e génération (Xbox One, PS4 et Wii U côté salon, 3DS et PS Vita pour les portables) pèsent 169 millions d'euros, stable par rapport à 2014, dont 128 millions d'euros pour les seules consoles de salon qui représentent aujourd'hui un parc installé de 2,5 millions d'unités. La ventilation entre Nintendo, Microsoft et Sony n'est pas précisée, mais les chiffres glanés du côté des ventes de jeu laissent augurer une bonne longueur d'avance pour la PS4.
Le software, PC et consoles combinés, pèse quant à lui 483 millions d'euros sur cinq mois, un chiffre en hausse de 4% sur un an. Le jeu console en représente les deux tiers, à 348 millions d'euros. De janvier à mai, le dématérialisé pèse 116 millions d'euros, soit près d'un quart du marché total.
Sur PC, le poids des copies numériques se révèle bien plus important : sur les 135 millions d'euros de chiffre d'affaires déjà enregistrés en 2015, 116 millions d'euros proviennent ainsi du dématérialisé, contre 19 millions d'euros pour les supports physiques, qui reculent de 11% en valeur sur un an.
Sur PC comme sur console, la part des jeux dématérialisés ne cesse de progresser
Du côté des accessoires, auxquels viennent se greffer les cartes prépayées et les nouveaux jouets « connectés » de type Amiibo, le renouvellement des consoles semble avoir un effet positif : GFK avance ainsi une progression de 9% en valeur sur les cinq premiers mois de l'année, pour un chiffre d'affaires de 106 millions d'euros porté. Les « jouets vidéo » commercialisés par Nintendo, Disney ou Activision (Skylanders) représentent 16 millions d'euros de chiffre d'affaires de janvier à mai, soit +19% en valeur.
Pour le SELL, qui représente les intérêts d'une partie des acteurs du secteur, ces premiers chiffres laissent augurer un deuxième semestre des plus dynamiques : la fin d'année concentre traditionnellement la sortie des plus gros hits, dont l'impact est dopé par les fêtes de fin d'année.