Offrir des réductions sur l'assurance automobile en échange d'une conduite souple et responsable. La proposition est actuellement à l'essai dans les rues de New York au travers d'une expérimentation portant sur 400 véhicules. Des automobiles d'entreprises mais également de particuliers sont concernés par la mesure.
Le programme Drive Smart est simple. Les conducteurs acceptent de recevoir un boîtier qui va être en mesure de recenser et faire remonter plusieurs types d'informations. Véritable traqueur d'activité automobile, l'OBD-II enregistre la vitesse du véhicule, l'heure, les freinages importants ou coups de volants répétés ou bien encore la localisation par GPS.
Ces données transitent via le smartphone de l'utilisateur puis sont envoyées sur les serveurs de la société en charge du projet. C'est ensuite à elle que revient la possibilité de proposer aux conducteurs d'éventuelles réductions sur leur assurance automobile en fonction des attitudes de chacun (consommation réduite, conduite jugée non-dangereuse...).
Des tests plus poussés auprès des flottes des entreprises
Le programme Drive Smart tente à présent de se développer auprès des entreprises, celles qui disposent de voitures de fonction, mais également les sociétés dont les salariés prennent leurs voitures pour se rendre au travail. L'objectif est de sensibiliser les collaborateurs aux principes de la « conduite souple » et d'obtenir davantage d'informations sur des trajets quotidiens et bien souvent identiques.En France, certains assureurs se sont lancés dans cette brèche ouverte par les objets connectés. Direct Assurance a par exemple lancé en mai dernier, sous forme de test, une formule d'assurance avec une prime capable de varier en fonction de la conduite de l'assuré.
C'est donc progressivement que le secteur de l'assurance voit arriver des moyens de modifier son modèle classique de facturation. D'un côté, l'Internet des objets appliqué aux voitures va permettre à ce secteur de mieux comprendre ses clients (et de les facturer de manière différente). Coté conducteurs, les professionnels espèrent que la motivation financière les poussera à accepter un mouchard capable de faire remonter des informations sur leur quotidien.
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