À contre-courant des grands carrefours de la rencontre en ligne, immenses machines à brasser et croiser de la donnée, le petit français Happn a creusé son sillon en misant tout sur la géolocalisation. Un pari réussi. La start-up annonce avoir levé 12,5 millions d'euros, 10 mois seulement après une première levée de 8 millions de dollars. Créée en février 2014, la plateforme recense déjà 6 millions d'utilisateurs, et pas qu'en France.
Parmi ses nouveaux investisseurs, le fonds anglo-saxon DN Capital et les deux investisseurs individuels Fabrice Grinda et David Wolfson. Alors que le fonds français Alven Capital a renouvelé son engagement.
Cap sur l'Asie
Happn repose sur le fantasme de retrouver une personne croisée dans la rue. Une approche basée sur le coup de cœur ou le coup de foudre plutôt que sur l'association savante de deux personnes selon leurs goûts et tant d'autres paramètres, comme le proposent les grandes plateformes de rencontre traditionnelles. Pour que cela fonctionne, Happn localise les membres inscrits dans un certain rayon, et affiche ceux que l'on a pu croiser.Au-delà de la géolocalisation, Happn intègre aussi les intérêts mutuels - Crédit : Happn.
« Le marché de la rencontre mobile a vraiment pris de l'ampleur au cours des dernières années. Happn, grâce à l'hypergéolocalisation et l'instantanéité, redéfinit le jeu en y injectant le réel, et c'est cela qui plait aux utilisateurs » explique le co-fondateur et président de la société, passée de 20 à 50 salariés en 9 mois.
Pour se fiancer, l'appli française compte sur le modèle freemium. Pour « charmer » de nouvelles personnes, il faut acquérir des crédits, à hauteur de 1,79 euro les 10. Grâce à sa levée de fonds, cette société cofondée par l'ancien directeur opérationnel de Dailymotion, Didier Rappaport, compte atteindre 10 millions de membres à la fin 2015. Autant que Tinder. Son extension à l'international, et notamment en Asie, devrait l'y aider.
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