Bientôt deux ans après son rachat par l'allemand Mutares, un « redresseur » de sociétés, Pixmania n'a toujours pas relevé la tête. Le e-commerçant français, qui s'est séparé au fil du temps de gammes de produits et de ses boutiques physiques, reste « structurellement déficitaire », indique l'AFP, se basant sur des sources proches du dossier. Une situation qui amène l'entreprise à demander sa mise en procédure de sauvegarde.
Ce genre de procédure va permettre à Pixmania d'être protégé par le tribunal de commerce de Nanterre pendant six mois. Une période durant laquelle la société va se réorganiser afin de présenter une situation viable. Selon l'agence, l'e-commerçant devrait se recentrer autour de sa place de marché. De cette façon, elle proposera des produits de boutiques tierces, sans avoir à gérer de stocks, devenant ainsi une sorte d'eBay.
De 806 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2010, Pixmania était tombé à 295 millions en 2014, avant que Mutares ne le reprenne sous son aile. L'AFP rappelle que la perte de l'entreprise était de 25 millions d'euros en 2012, et qu'elle se serait réduite sous l'action du repreneur allemand, mais pas de façon suffisante. À ce jour, Pixmania emploie 430 salariés dont 320 en France, contre plus d'un millier à la fin des années 2000.
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