Moins de deux mois après avoir levé 1,2 milliard de dollars auprès du Google chinois, Baidu, Uber serait en train de lever... un nouveau milliard, à en croire des sources proches du dossier, consultées par le New York Times. Cela porterait le total des fonds levés par la (faut-il encore l'appeler ainsi ?) start-up, à 9,2 milliards de dollars. La valorisation du n°1 mondial des véhicules de tourisme avec chauffeur atteindrait 70 milliards.
Si cette levée de fonds, qui devrait être annoncée dans les semaines à venir, se confirme, Uber dépasserait largement la valorisation de Facebook avant son entrée en bourse en 2012, alors de 50 milliards de dollars, Contrairement au réseau social, la société de Travis Kalanick ne serait toujours pas intéressée par la bourse.
La dernière levée de fonds d'Uber avait pour objectif d'aider la société à mener un blitzkrieg en Chine où un leader (Didi Kuaidi) existe déjà. Et le succès serait bien au rendez-vous : le californien dit enregistrer quasi autant de courses en Chine qu'aux États-Unis, soit 30 % de ses trajets dans le monde. Uber est présent dans 300 villes dans 63 pays et compte bien continuer son expansion internationale, grâce à sa collecte de fonds.
Uber investit également beaucoup d'argent dans les voitures autonomes - Crédit : Uber.
Potentiel latent sur la livraison
Au-delà des VTC, les investisseurs voient de potentielles nouvelles lignes de revenus, constituées par la livraison par exemple. Car ces véhicules qui essaiment les grandes villes sont autant de véhicules pouvant résoudre le problème du « dernier kilomètre » de la livraison, et devenir un nouveau levier de croissance pour le e-commerce. Sans parler d'autres services, telle que la livraison de repas chez soi - testée à Paris.Seulement l'énorme machine Uber repose sur un modèle d'entreprise de plus en plus controversé. En France, un syndicat a été créé cet automne par ses propres chauffeurs. Bien qu'indépendants, ils se sont fédérés et certains ont même créé une application « concurrente » du service américain. À San Francisco surtout, la société fait face à une action collective de plusieurs chauffeurs. Ils réclament le statut de salarié.
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