Emmanuel Macron est « rassuré ». Vendredi 30 octobre, le ministre de l'Économie a convoqué Orange, Numericable-SFR, Bouygues Telecom et Free, afin de s'assurer lui-même que les FAI jouaient bien le jeu du déploiement de la fibre optique en France, trois semaines après l'ouverture d'une enquête de l'Autorité de la concurrence sur SFR, accusé par Bouygues (partenaire sur le déploiement) de manquer à ses engagements.
« J'ai noté aujourd'hui un engagement fort de Numericable-SFR en termes d'investissement et une volonté très ferme des dirigeants de tenir les engagements qui avaient été pris, et même d'aller au-delà », a dit le ministre, cité par Reuters. Suite au rachat de SFR par Numericable en octobre 2014, Bouygues a dénoncé un « gros ralentissement dans le déploiement » de la fibre optique, au profit de sa propre technologie de câble.
Orange et Numericable-SFR en pointe
Les FAI agissent tous avec, en ligne de mire, les objectifs du Plan France Très Haut Débit, qui vise 100 % du territoire couvert en très haut débit en 2022. À cette date, Orange estime qu'il raccordera 20 millions de foyers dans le pays, ce qui passera par un investissement de 4,5 milliards d'euros entre 2015 et 2018.Grâce à la reprise des déploiements FTTH en zones moins denses et à la poursuite des partenariats avec les collectivités locales, en plus du FTTLA (fibre à terminaison coaxiale), Numericable-SFR vise 15 millions de raccordements d'ici à 2020. Des déploiements auxquels est lié Bouygues, dont l'offre « THD » dépend du câble de Numericable, de la fibre de SFR dans en zones denses, et celle d'Orange en zones moins denses.
Un suivi de près des déploiements
Dans ces zones, Free dépend aussi d'Orange - suite à un accord de cofinancement signé en 2011. D'ici 2020, cela pourrait correspondre à 5 millions de clients environ. Dans les grandes villes, Free a déployé 230 nœuds de raccordement à date - dont 130 ont des abonnés raccordés - ce qui représenterait 3,4 millions de foyers.Pour visualiser ces déploiements en zones très denses, une carte sera rendue publique dès janvier 2016. Des réunions de chantier se tiendront, en outre, tous les deux à trois mois. Cet effort sur le fixe s'accompagne d'une volonté confirmée, sur le mobile, de couvrir 100 % du territoire en 2G à la fin 2016, et en 3G en 2017.
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