Deux mois ont passé depuis la baisse des prix de 20 % des VTC Uber à Paris, et les conducteurs n'ont pas décoléré. Vendredi matin, au moins 500 d'entre eux - selon les organisateurs - étaient mobilisés aux abords des aéroports d'Orly et de Roissy, réclamant un meilleur encadrement de leur métier et des tarifs pratiqués.
Lancé par les associations SETP, CAPA-VTC et Actif-VTC, ce mouvement est le résultat d'une décision de l'américain de début octobre, jugée unilatérale, d'avoir baissé les prix dans la capitale. Son calcul est assez simple : si les prix sont inférieurs, plus de clients viendront et à la fin, les conducteurs gagneront plus. Une équation déjà vérifiée à New York, selon l'entreprise. Mais les conducteurs opposent d'autres arguments.
Un mauvais calcul ?
« Je comprends ce calcul, sauf que je réalise l'essentiel de mon chiffre en soirée, le vendredi et le samedi, et je suis déjà complet, nous explique un chauffeur. Autrement dit, je ne peux pas prendre plus de clients, donc pour un même nombre de clients, je gagne moins. C'est pourquoi je cumule avec une autre société de VTC. » D'autres chauffeurs mécontents dénoncent la commission de 20 % prise par Uber, jugée trop importante.Afin de tenter de s'émanciper de cet « intermédiaire » qui met en relation clients et chauffeurs, plusieurs acteurs du secteur ont tenté de lancer leur propre application en octobre : VTC Cab. Le défi est de taille.
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