Dans son dernier observatoire du marché des télécoms, le régulateur (Arcep) confirme un « ralentissement de la baisse » du chiffre d'affaires des opérateurs. Ce qui est une bonne nouvelle pour ces acteurs, en proie à la guerre des prix depuis le début 2012, coïncide avec une stagnation des prix pour le consommateur, voire une hausse, ce qu'a initié sans s'en cacher SFR, depuis que la société est sous le contrôle de Patrick Drahi.
Au troisième trimestre, le chiffre d'affaires cumulé de l'industrie des télécoms en France ne s'est replié que de 1,6 % comparé à la même période un an plus tôt, ce qui représente 9 milliards d'euros -3,6 milliards sont représentés par le mobile, et 4,4 milliards par l'Internet fixe. Dans un cas comme dans l'autre, les deux moteurs sont la 4G pour le premier secteur, et le très haut débit (fibre et câble de SFR) pour le deuxième.
Moins de 4 millions d'abonnés THD
Pour la première fois, le parc d'abonnés à la 4G a dépassé le quart de la clientèle (forfait) totale du pays, soit plus précisément 26 %. Autre phénomène intéressant : 24 % de ces clients bénéficient d'une offre couplée à un abonnement fixe (quadruple play). Dernière tendance marquante dans le mobile, la consommation de données... très en-deçà des 50 Go parfois vantés par les opérateurs : 1,2 Go en moyenne par mois par client.Sur le fixe, la part des abonnés au très haut débit (plus de 30 Mo/s en débit descendant, selon les critères de l'Arcep), a progressé de 55 % sur un an, mais le retard reste énorme. Moins de 4 millions de foyers sont à ce jour connectés en « THD », contre les 22,7 millions de connexions haut débit (ADSL le plus souvent). Et pourtant, plus de 14 millions de foyers pourraient profiter du très haut débit, car ils y sont déjà raccordés.
À lire également :