La bataille entre les VTC et les taxis traditionnels pourrait faire une nouvelle victime. Les dirigeants de Heetch, une application mettant en relation des chauffeurs non-professionnels et des clients, devraient prochainement être poursuivis devant le tribunal correctionnel de Paris. Les autorités leur reprochent d'avoir permis d'exercer illégalement la profession de taxi.
Pour rappel, en juin dernier, la préfecture de Police formulait un arrêté d'interdiction contre l'activité illicite des personnes « qui utilisent des systèmes de mise en relation de clients avec des chauffeurs de véhicule en dehors du cadre de la loi ». L'interdiction visait clairement trois plateformes fonctionnant par le biais d'applications mobiles à savoir UberPOP, Djump et Heetch.
Si les deux premières ont interrompu leurs activités, Heetch a maintenu son fonctionnement. Pour sa défense, la plateforme a toujours tenu à rappeler que son activité doit être considérée comme du covoiturage et non comme un simple service de VTC. La direction précisait même que le service ne fonctionne que de nuit, entre 20h et 6 heures du matin.
Autre point, Heetch défend le fait qu'il n'impose pas de tarification fixe mais une sorte de contribution censée représenter une partie des frais annuels de voiture du conducteur. Malgré ces éléments, Le Monde rappelle que les taxis prévoient d'organiser une nouvelle manifestation nationale le 26 janvier. Parmi leurs revendications, ils insistent sur la présence des VTC comme un facteur négatif pour l'évolution du secteur.
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