Foxconn / Sharp : un "cadavre dans le placard" qui reporte le rachat

Thomas Pontiroli
Publié le 25 février 2016 à 19h18

Mise à jour en bas de page : Foxconn reporte le rachat de Sharp.

C'est fait. Sharp, fleuron de la haute technologie japonaise, battra pavillon chinois. Comme dévoilé quelques jours plus tôt par la télévision nipponne, le conseil d'administration a retenu l'offre de Foxconn. L'assembleur de Shenzhen détiendra ainsi 65,91 % du capital en achetant de nouvelles actions émises par Sharp à son intention, soit 3,8 milliards d'euros, qui seraient complétées par de la reprise de dette. Le prix total serait de 5,4 milliards.

Les fonds levés à cette occasion serviront à investir dans les écrans - que l'État japonais, si son offre de rachat l'emportait, souhaitait diluer dans Japan Display -, mais aussi l'intelligence artificielle et la connectivité pour l'Internet des objets. Notons qu'il s'agit du plus gros rachat d'une société japonaise par un acquéreur étranger.

Sharp, reparti pour 100 ans ?

Cantonné jusqu'à présent à son rôle d'assembleur d'appareils électroniques, Foxconn profiterait de Sharp pour passer enfin de l'ombre à la lumière, souhait qu'il caresse depuis de nombreuses années. Il pourrait envisager de se doter de ses propres produits pour le grand public - estampillés Sharp, Foxconn, Hon Hai Precision...

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Comme le rappelle l'agence Reuters, le directeur général de Foxconn, Terry Gou, a déjà en sa possession 37,6 % du site de productions de dalles LCD Sharp installé à Sakai, près d'Osaka, et qu'il est réputé pour l'avoir remis à flot. Se voulant rassurant, il a déjà affirmé à la presse sa volonté que Sharp « reparte pour encore 100 ans ».


Mise à jour : Foxconn reporte le rachat de Sharp.

C'est un énième rebondissement dans la reprise de Sharp par Foxconn : quelques heures après avoir annoncé un accord, le géant chinois a finalement décidé de reporter l'opération sine die. D'après Reuters, la découverte de nouveaux éléments dans le passif de Sharp aurait compromis l'affaire. Il s'agirait de passifs de plusieurs centaines de milliards de yens, et dont l'assembleur n'avait pas connaissance jusqu'alors.


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