Rovio est de ces éditeurs de jeu mobile au singulier, porté au sommet avec un titre à succès, puis en phase de lente descente. Le studio essaie toujours de capitaliser sur la gloire passée d'Angry Birds. Lorsque ce jeu est sorti, en 2009, l'iPhone n'en était par exemple qu'au 3GS. Depuis, l'éditeur a décliné son titre en une quinzaine de variantes, mais sans jamais assez renouveler le concept au point de freiner la concurrence des autres opus.
Licencier 343 salariés (un tiers des effectifs) ces deux dernières années n'aura pas suffi à redresser assez les comptes de la société qui, en 2015 encore, se sont inscrits dans le rouge, avec une perte de 10 millions d'euros.
Dans un entretien au site Gamasutra, Wilhelm Taht, en charge de la division jeux vidéo chez Rovio, a reconnu que la société s'était trop focalisée sur les produits annexes, alors qu'ils dépendaient du succès d'Angry Birds.
Publicité vidéo à gogo
Pour tenter de relever la pente, Rovio se remet en ordre de marche en annonçant un recentrage de son activité sur les jeux vidéo. S'ils rencontrent l'adhésion du public, ils entraîneront avec eux les produits dérivés, espère le studio. Quant au modèle économique des jeux eux-mêmes, l'éditeur mettra le paquet sur le free-to-play. Pour financer les titres, le finlandais recourra à la publicité en y injectant en particulier des vidéos d'annonceurs.En attendant que le nouveau modèle se mette en place et que Rovio innove enfin avec d'autres jeux, Angry Birds sera décliné une énième fois au détour d'un film projeté à partir du 11 mai... Son baroud d'honneur ?
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