Archos démarre 2016 en fanfare. Le fabricant français de smartphones a relevé ses ventes de 15 % entre janvier et mars, comparé à la même période un an plus tôt, avec un chiffre d'affaires de 40,2 millions d'euros. Après avoir mis du temps à trouver sa place, Archos a fini par devenir un acteur solide de l'entrée de gamme. Cela fait ainsi cinq trimestres consécutifs que le français parvient à s'afficher en croissance, ce qu'il compte poursuivre.
Pour cela, il va miser sur son nouveau porte-étendard, le Diamond 2 Plus, présenté comme « le seul smartphone avec 4 Go de mémoire vive et 64 Go de capacité de stockage à moins de 250 euros ». En début d'année, Archos a même décidé d'avancer sa sortie afin d'entretenir sa reprise. Le français compte également sur ses nouvelles tablettes de la gamme Oxygen (7, 8 et 10,1 pouces), dont la commercialisation débutera au mois de mai 2016.
L'Europe soutient PicoWAN
Autre vecteur de croissance pour Archos : l'entreprise. Un marché que le français cible avec Logic Instrument, spécialiste des terminaux durcis. L'élargissement récent de la gamme a permis aux ventes de s'envoler de 53 % au premier trimestre - contre 13 % pour le reste de l'activité d'Archos - avec 2,9 millions d'euros de recettes.Archos imagine une diffusion « virale » des PicoWAN, qu'il compte provoquer en lançant 200 000 unités en Europe, et gratuitement.
Enfin, Archos mise sur de nouveaux marchés, au premier rang desquels l'Internet des objets. Sa gamme est assez réduite actuellement, mais c'est avec la connectivité que le français espère se tailler un nom. Pour cela, il n'a pas choisi de déployer ses antennes comme Sigfox. Archos préfère distribuer ses « PicoWAN », qu'il décrit comme un « réseau collaboratif » très bas débit. Il s'agit en fait de passerelles que l'on relie à sa box Internet.
Le principe est ensuite de partager un petit fragment de sa connexion avec les objets alentours. C'est indolore pour une connexion très haut débit, car les objets sont très sobres en paquets échangés. L'avantage selon Archos est qu'ils coûtent cent fois moins cher à déployer que des antennes. Et pour doper leur déploiement, la Banque européenne d'investissement vient d'accorder à l'entreprise un prêt de 12 millions d'euros. Le décollage ?
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