La Poste se met à l'IA. En rachetant la société grenobloise ProbaYes, fondée en 2003 par deux spécialistes de l'intelligence artificielle et de la robotique, le groupe entend se doter d'un centre de recherche pour répondre à ses besoins en interne de transformation et développer de nouveaux services pour ses clients. Le montant du rachat de cette société de 35 personnes n'a pas été dévoilé. Elle deviendra une filiale à 100 % de MediaPost.
« ProbaYes est née de cette idée qu'il fallait pouvoir proposer aux entreprises les technologies d'analyse de données les plus innovantes : réseaux bayésiens, réseaux de neurones, méthodes ensemblistes... », explique La Poste dans un communiqué. Autant de technique relevant de l'apprentissage automatique, et qui vont aider la société à mieux prédire certains événements. On pense à la gestion de ses flottes de facteurs ou à sa logistique.
Services en ligne
Si l'entreprise, créée en 1 576 tout de même, a acquis une dimension institutionnelle, elle n'en est pas moins menacée par le déclin endémique du courrier (-7 % par an). Elle est donc condamnée à se réinventer. Pour cela, elle mise largement sur le numérique, à l'image de son coffre-fort en ligne Digipost, lancé en 2011. L'identifiant unique associé à ce compte a été retenu par France Connect, équivalent à venir du bouton Facebook Connect.Alors que la société ne tire que 2 % de ses revenus de ses services 100 % numériques, et qu'elle souhaite accélérer sur ce terrain, elle vient de se faire épingler par la Cour des Comptes, selon qui son réseau n'a pas été adapté au recul du courrier. Elle demande une adaptation plus rapide aux besoins des clients. Le temps presse.
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