Le pari était risqué, mais Rovio l'a sans doute remporté. En déclinant une énième fois Sa franchise Angry Birds, cette fois avec un film, le studio tentait encore et toujours de capitaliser sur la gloire passée de son jeu mobile.
Or, selon la société Exhibitor Relations, le film d'animation, projeté depuis le 11 mai, aurait généré 39 millions de dollars de recettes lors de son premier week-end d'exploitation aux États-Unis. Une assez bonne surprise.
Angry Birds - Le film a dépassé au boxoffice américain Captain America: Civil War (33,1 millions de dollars).
Ce bon démarrage ne préjuge en rien du sauvetage de Rovio, à la dérive depuis plusieurs années, contraint de licencier 370 personnes en deux ans afin de tenter de combler une perte de 10 millions d'euros. Il faudra aussi amortir les 73 millions de dollars investis dans la production du film et les 100 millions dans sa promotion.
Essai à transformer
Le succès du film est pourtant encourageant. Il démontre que le choix de la société d'investir dans ce genre de production était le bon, ce qui renverra au moins un bon signal envers les actionnaires. Plus inattendu, ce film révèle que le public peut encore être intéressé par les Angry Birds - mais pas sous la forme d'un jeu mobile. Et enfin, s'il continue à drainer du monde en salles dans les prochaines semaines, il aidera à relever les finances.Pour accompagner la tendance, Rovio avait annoncé en début d'année un recentrage de son activité sur les jeux vidéo. S'ils rencontrent l'adhésion du public, ils entraîneront avec eux les produits dérivés, imaginait le studio. Quant au modèle économique des jeux eux-mêmes, l'éditeur souhaite mettre le paquet sur le free-to-play. Pour financer les titres, le finlandais recourra à la publicité en y injectant en particulier des vidéos d'annonceurs.
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