Louer une voiture 1 euro symbolique, vous n'y pensiez pas ? C'est pourtant ce que propose DriiveMe, un acteur français de la location de voitures d'un nouveau genre. Le but initial était même de proposer de la location 100 % gratuite, mais la loi imposait un minimum. Le tarif retenu, valable pour une journée, est malgré tout bien en-deçà des prix habituels. Et non, leur secret n'est pas de louer des Lada et Trabant soviétiques des années 70.
Si DriiveMe a réussi à supprimer le prix, c'est avant tout parce qu'il rend un service aux loueurs de voitures professionnels. Lorsqu'une auto est empruntée pour faire un Paris-Lyon par exemple, si elle n'est pas ramenée dans son garage de base, au bout d'un moment, le loueur devra affréter un camion pour transférer le surplus de véhicules. Un coût qu'il préfère éviter. Avec DriiveMe, ce sont finalement les usagers qui assurent ce transfert.
Besoin de flexibilité
Le secteur de la location de voitures dépense chaque année 45 millions d'euros en rapatriement de flotte. Cela ne veut pas dire que les agences ne paient rien avec DriiveMe. La start-up assure que le prix facturé est deux à trois fois moins élevé que celui des transporteurs. À part ces derniers, qui perdent des clients, tout le monde y gagne.Bien sûr, le conducteur devra payer les frais de carburant et l'éventuel péage, donc le trajet ne sera pas neutre.
Mais cela reste bien loin de la somme déboursée avec une location classique, alors que les prestations sont très proches. Les seules limites sont qu'il faut pouvoir trouver les bons horaires et les bonnes villes, car l'offre est forcément plus restreinte. La disponibilité des véhicules au moment de la recherche dépend du surplus d'autos à « rapatrier ». On se retrouve donc rapidement confronté à des choix de dates qui ne nous correspondent pas.
Enfin, il faut aussi pouvoir trouver un retour aux mêmes conditions. Aligner ces deux critères devient alors improbable. Tout cela, combiné aux frais du voyage, cela éloigne donc le fantasme d'un l'aller/retour à 2 euros. En revanche on peut mettre une alerte pour une date qui nous intéresse afin de saisir une voiture lorsqu'elle sera disponible. Et pour ceux qui n'ont pas trop de contraintes de date, le service s'avère carrément compétitif.
Louer une voiture pour 1 euro, utiliser les objets des autres, ne plus payer sa place de parking... des
start-up tentent de faire passer quelqu'un d'autre à la caisse que le consommateur. En amont de l'été, Clubic Pro s'intéresse à ces « business de malins » qui permettent de passer des vacances gratuites.
Ces sociétés seront présentées dans un reportage de Capital diffusé dimanche 5 juin 2016 sur M6.