Vincent Bolloré passe l'oral devant le Sénat. Le président du conseil de surveillance de Vivendi détaille sa stratégie concernant les récents rachats (Gameloft), les cures d'amaigrissement de Canal+ et les investissements dans plusieurs plateformes. L'homme d'affaires a tenu à rappeler que son intention était de mêler les différents types de contenus.
Aux questions posées par les sénateurs, Vincent Bolloré indique être en train de bâtir « un champion des médias ». Pour y parvenir, l'idée est de mettre en avant les contenus cinéma, les jeux vidéo, la télévision et les émissions dites de flux. A ces formats s'ajoutent des pouvoirs d'actions dans les plateformes en ligne comme Dailymotion, la distribution physique avec la Fnac, la production de contenus (Banijay)... Un champ des possibles de taille.
Si Vincent Bolloré entend privilégier les synergies au sein du groupe, il précise que son ambition n'est pas de faire le pont entre les contenus et les réseaux. Le dirigeant explique : « Nous n'avons pas vocation à devenir un opérateur de télécommunications. Il n'existe pas de synergies au niveau de la taille mais nous pouvons passer des accords avec des partenaires, nous le ferons d'ailleurs prochainement avec un opérateur français ».
Après s'être séparé de SFR, Vivendi estime donc logiquement qu'il n'est pas souhaitable de faire « des téléphones et des contenus ». Le groupe s'expose toutefois à de sévères critiques, notamment suite aux récents changements au sein de la chaîne cryptée Canal+. A ce sujet, Vincent Bolloré estime que « Canal+ est redressé, les équipes qui sont en place abattent beaucoup de travail. Sous la terre, les observateurs extérieurs ne le voient pas, mais quand on a retiré les cailloux bêché et qu'il y a l'eau qu'il faut où il faut, les choses repoussent. Les résultats seront assez visibles rapidement ».
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