Un rapport du Capgemini Research Institute révèle que d'ici quelques années, la majorité des entreprises de la planète auront recours à la blockchain pour leurs chaînes logistiques mondiales. Le début d'une nouvelle ère.
Face au phénomène de la blockchain, les entreprises du monde entier s'adaptent. Et selon le rapport du Capgemini Research Institute, le centre de recherche sur le digital de l'entreprise française, des partenariats et investissements vont permettre à cette technologie encore jeune et très peu exploitée de s'imposer dans des secteurs majeurs comme l'industrie, le commerce de détail et les biens de consommation, qui voudront profiter d'échanges transparents et de confiance.
Une adoption massive de la blockchain d'ici 2025
Aujourd'hui, les organisations ne sont que 3% à exploiter la blockchain à grande échelle. Mais cette technologie n'est encore qu'en phase de sensibilisation. 10% des entreprises et pays disposent d'un programme pilote, qui a une portée limitée et qui n'est déployé que sur un seul site. Ce qui fait que les 87% restants sont toujours dans l'expérimentation. Il est intéressant à ce propos de noter que le Royaume-Uni (22%) et, cocorico, la France (17%), sont les leaders du déploiement de la chaîne de blocs, alors que les États-Unis sont ceux qui investissent le plus. Les trois pays font figure de pionniers en la matière, convaincus que la technologie va transformer le mode de collaboration entre partenaires.Grâce à la blockchain, l'information circule plus rapidement et est davantage sécurisée et transparente. Elle peut - et c'est en partie ce qui intéresse les entreprises, vous l'aurez compris - s'appliquer au suivi de la production à la surveillance de la chaîne agroalimentaire, tout en respectant les règlements en vigueur. Les spécialistes ayant contribué à l'étude de Capgemini prédisent un développement quasi-intégral de la blockchain dans les entreprises d'ici l'année 2025.
Des doutes... mais du potentiel
Des doutes subsistent cependant. Il est notamment difficile pour le moment de déterminer le retour sur investissement dans la blockchain, et sa relative jeunesse fait que, chez les entreprises, elle a encore du mal à dégager ce sentiment de technologie sécurisée qui est pourtant censée être son ADN.Mais malgré les réticences légitimes, les entreprises mettent tout en œuvre pour encourager son développement. L'étude nous fournit l'exemple de la Mobility Open Blockchain Initiative (MOBI), qui réunit des sociétés automobiles et technologiques. Cette dernière encourage en effet les constructeurs à attribuer des identifiants digitaux à leurs véhicules pour que les voitures et les systèmes informatiques puissent interagir entre eux. Alors si les déploiements à grande échelle de la blockchain sont encore disparates, le potentiel est bel et bien réel.