En marge du lancement de son quotidien numérique The Daily, News Corp a officialisé la mise en vente de Myspace, le réseau social dont la perte de vitesse conséquente de ces derniers mois embarrasse le groupe de médias.
Si News Corp a annoncé hier des bénéfices en forte hausse - 642 millions de dollars au cours du dernier trimestre de 2010 - la firme du magnat de la presse Rupert Murdoch a également annoncé son intention de se séparer de Myspace. Le réseau social centré originellement autour de la musique appartient à News Corp depuis 2005 : à l'époque, la firme avait déboursé 580 millions de dollars pour l'obtenir.
Mais face à la montée en puissance de Facebook, Myspace n'a pas pu empêcher la fuite de ses membres et a vu son audience considérablement baisser. En novembre dernier, Myspace comptait 60 millions de comptes actifs, contre 500 pour Facebook. Une situation qui, financièrement, s'est forcément fait ressentir, entraînant une baisse conséquente des revenus publicitaires, Myspace peinant à attirer les annonceurs.
Sous le coup d'un ultimatum depuis l'automne dernier - Chase Carey, le directeur d'exploitation de News Corp avait déclaré que les pertes financières du réseau social n'étaient « ni acceptables, ni viables » - Myspace n'a visiblement pas réussi à convaincre avec sa nouvelle version, tournée vers le culturel.
Après avoir licencié la moitié de ses employés début janvier, Myspace se retrouve donc une nouvelle fois dans une situation délicate. Chez News Corp, on tente néanmoins de relativiser la situation : « La nouvelle expérience que propose Myspace a été très bien reçue, et les mesures de trafic sont encourageantes depuis plusieurs semaines. Mais nous pensons que le plan permettant à Myspace de développer son potentiel pourra être mieux développé avec un nouveau propriétaire », a expliqué Chase Carey.
Reste désormais à savoir qui pourrait investir dans un réseau social en perte de vitesse depuis plusieurs années, alors que Facebook dispose aujourd'hui d'une communauté de près de 600 millions de membres.