Pieter Van der Linden : "Quaero et la Recherche sont dans la dernière ligne droite"

Olivier Robillart
Publié le 25 avril 2013 à 15h33
Le projet Quaero est né d'un partenariat entre sociétés privées et l'Etat. Son objectif est de servir de catalyseur au développement de services dans les domaines de la traduction, la reconnaissance vocale, de contenus vidéo, la numérisation de documents... Après 5 années de Recherche et de Développement, certains outils sont désormais déployés commercialement, Pieter Van Der Linden, le coordinateur du projet nous détaille ainsi les solutions développées dans le cadre de Quaero.

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Le projet Quaero arrive à la fin de ses 5 années réservées à la R&D. Quel bilan tirez-vous de cette aventure ?

Pieter Van Der Linden : Quaero a naturellement débuté autour des services innovants et des outils permettant l'enrichissement de contenus. Le programme a donc pour objectif de développer puis de promouvoir des projets à visée industrielle. Le coût total de Quaero s'élève à 200 millions d'euros, la moitié provenant de partenaires, l'autre des institutions de l'Etat (dont une partie s'est faite sous forme d'avance remboursable).

D'ici la fin de l'année, le projet fêtera ses 5 ans. Cette date est significative car elle signifie la fin de la phase de R&D, nous sommes donc dans la dernière ligne droite. Mais globalement, en terme de programmes proposés, l'opération est un succès.

Certaines solutions sont donc déjà commercialisées ou reste-t-il encore beaucoup à faire sur la commercialisation des solutions proposées ?

P.VDL : Pour bon nombre des projets développés nous percevons déjà des résultats commerciaux intéressants. Cette étape est importante et l'ensemble des partenaires industriels vont travailler au développement commercial des produits. Nous avons également proposé à l'Etat ainsi qu'aux agences de financement de type Oseo de prendre en compte ce modèle de partenariat public/privé pour financer d'autres initiatives technologiques. Nous menons donc des discussions sur le sujet avec les pouvoirs publics et les résultats sont, pour l'instant, plutôt bons.

Quels projets ont désormais une application professionnelle ?

P. VDL : Par exemple, la société Jouve édite un outil permettant la numérisation de documents. La société a remporté un appel d'offre avec la Bibliothèque nationale de France (BNF), leur service permet la numérisation pour réplication à destination des tablettes tactiles, leur travail est important car ils s'attaquent à des livres rares.

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Nous avons également Exalead, notre moteur de recherche multimédia. Le service est fourni à de nombreuses entreprises. Grâce à Voxalead, permettant d'effectuer des recherches sur un contenu vidéo et non pas sur le texte autour du contenu, les équipes ont pu développer leur moteur de recherche pour qu'il intègre par exemple des cours donnés en vidéo dans certaines facultés mais également de la musique ou les débats du Parlement.

Le modèle économique d'Exalead n'est, de toute manière, pas celui de Google. Le but est donc ici de mettre en place des « search base applications » pour des sociétés tierces, qui peuvent ensuite modeler le moteur. Depuis le rachat par Dassault Systèmes en 2010, Exalead a d'ailleurs été intégré dans les suites logicielles de la société.

D'autres projets sont toujours en développement. Pouvez-vous nous en dire un peu plus à leur sujet ?

P. VDL : Le dernier bébé de Quaero s'appelle Fullzap. Ce service de recherche sur mobiles développé par la société Easylife Mobile permet de prendre une photographie d'une page d'un magazine que vous êtes en train de lire. Ce cliché va ensuite permettre au lecteur de se connecter sur une page Web dans laquelle figure des informations complémentaires et enrichies.

Le processus est identique pour la radio et la télévision car nous sommes clairement dans un scénario de type second écran auquel nous croyons beaucoup car il est générateur de revenus. Il prend en effet compte les besoins des annonceurs publicitaires, il est donc possible d'intégrer des bannières dans les pages ainsi visitées.
Olivier Robillart
Par Olivier Robillart

Mêler informatique, politique et journalisme tu essaieras ! Voilà ce que m'a demandé un jour un monsieur ridé tout vert qui traînait dans un square en bas de mon immeuble. J'essaie désormais de remplir cette mission en tant que rédacteur pour Clubic. Je traite principalement de politique numérique tout comme de sécurité informatique et d’e-Business. Passionné de Star Wars, de Monster Hunter, d’Heroic Fantasy et de loisirs numériques, je collabore régulièrement à de multiples projets vidéo de la rédaction. J’ai également pris la fâcheuse habitude de distribuer aux lecteurs leur dose hebdomadaire de troll via la Clubic Week.

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