Yohan Ruso : "si le format évolue, alors Ebay évolue également"

Guillaume Belfiore
Par Guillaume Belfiore, Rédacteur en chef adjoint.
Publié le 01 octobre 2010 à 15h23
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A l'occasion du dixième anniversaire d'Ebay France et au lendemain de l'affaire LVMH, Yohan Ruso, directeur général du site e-commerce, a accepté de répondre à quelques-unes de nos questions.

Comment ont évolué les catégories et les achats sur Ebay France ces 10 dernières années ?

Yohan Ruso : Au début cela a commencé avec des produits de niche. Entre 2000 et 2005 les gens achetaient des produits culturels ou rares comme des timbres ou des montres. Puis entre 2005 et 2006, les choses se sont un peu normalisées avec l'achat de CD ou DVD. A l'époque nous trouvions des DVD a 1 euro. Après cette période c'est véritablement la mode et le high tech qui sont devenus populaires. Après les produits de niche nous avons évolué sur des catégories plus importantes.

Suite à l'affaire LVMH, pourriez-vous rappeler les mesures mises en place pour lutter contre la contrefaçon ?

Y.R : Tout d'abord je tiens à préciser que la cour a reconnu que depuis 2006, Ebay lutte activement contre la contrefaçon. D'ailleurs c'est pour cela que l'amende démesurée initialement réclamée par LVMH a été revue à la baisse. LVMH a dû rembourser 33 millions d'euros sur les 38 millions d'euros initialement perçus. Aussi, il faut savoir que 99,8% des produits mis en vente sur Ebay ne sont pas suspectés de contrefaçon. Nous coopérons avec les marques dans le cadre du programme VeRO (NDLR : Verified Rights Owner). Ce dernier regroupe 31 000 titulaires de marques qui peuvent signaler des produits litigieux. Enfin nous avons 2000 agents dédiés à lutter contre la contrefaçon dans le monde.

Pourquoi avoir refusé de signer la charte de lutte contre la contrefaçon en décembre 2009 ?

Y.R : Il faut savoir qu'Ebay a collaboré à l'élaboration de la charte. C'est la raison pour laquelle il y a des similitudes avec VeRO. Nous estimons qu'une lutte ne peut être efficace qu'au niveau européen. La contrefaçon ne s'arrête pas à Nice, il y a Vintimilles juste derrière. D'ailleurs, seuls les commerçants dont les activités sont limitées à la France ont signé cette charte. Par ailleurs, si les objectifs étaient relativement similaires à ceux de VeRO, la charte obligeait certaines pratiques et méthodes incompatibles avec notre fonctionnement. Pour tout vous dire nous collaborons actuellement avec Bruxelles pour une future charte européenne.

Au travers d'une étude de Pew Research il semblerait que de plus en plus d'internautes adoptent le modèle des petites annonces, est-ce là un défi pour Ebay ?

Y.R : Notre mission n'est pas la vente aux enchères mais bien de connecter les acheteurs aux vendeurs. Si le format évolue alors Ebay évolue également. Sur notre site de petites annonces nous avons déjà 1,3 million de publications en moins d'un an. Certes c'est bien moins que certains concurrents mais dans quelques régions de France nous avons la même couverture que LeBonCoin.

Les petites annonces, est-ce un phénomène qui se généralise à travers le monde ?

Y.R : Cela concerne principalement le marché américain, français et asiatique. Pour l'instant le phénomène n'est pas trop répandu en Allemagne et au Royaume-Uni.

Je vous remercie.
Guillaume Belfiore
Par Guillaume Belfiore
Rédacteur en chef adjoint

Je suis rédacteur en chef adjoint de Clubic, et plus précisément, je suis responsable du développement éditorial sur la partie Logiciels et Services Web.

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