RBS a lancé hier la version 3.5 de Change, sa solution de CMS e-commerce open-source. Présent sur le salon Solutions Linux et open-source, RBS présente avec Change un modèle pragmatique, mélange de noyau ouvert de et briques propriétaires selon les besoins de ses clients.
L'histoire de Change, l'outil de gestion de contenus (CMS) destiné à l'e-commerce de RBS, n'est pas tout à fait neuve. Change vient de WebEdit, un CMS propriétaire qui change officiellement de nom en 2006, puis devient open-source en 2010. Pour Guillaume Pizette, ingénieur commercial web et solutions collaboratives chez RBS, deux facteurs ont joué dans le passage à l'opensource. D'abord, « au niveau du marché de l'e-commerce, il y a une majorité de solutions open-source. Dès qu'un commerçant a un projet de cette nature, il va naturellement retenir les solutions open-source, pour être plus libre, moins lié à un prestataire. »
Voilà pour la généralité. Mais le cas de Change est aussi un peu particulier : « Nous sommes historiquement très présents sur le marché des services publics, et il a muté vers l'open-source. Dès lors, c'était une deuxième raison pour y aller nous aussi. » Change navigue depuis entre open-source et propriétaire, avec un noyau entièrement ouvert et des modules développées pour des besoins spécifiques, au cas par cas, et parfois propriétaires. Il y ajoute une maintenance corrective, « facultative, » précise Guillaume Pizette.
La version 3.5 de RBS Change est donc disponible officiellement depuis hier, avec quatre nouveaux modules : un pour la vente-privée, un pour la gestion des retours, un pour le support client et un pour l'intégration de Facebook Connect. Si RBS discute encore de la politique à mener sur ces quatre modules en terme d'open-source / propriétaire, il conserve le fonds de sa politique : une seule version. « Nous ne voulions pas d'une version communautaire et d'une version sous licence. Nous avons une communauté de 600 personnes, assez jeune, puisqu'elle n'a qu'un an, et les contributeurs travaillent exactement sur la même version qui est déployée dans nos projets. »
Une solution qui peut donc faire penser à Drupal - « Nous en sommes assez proche au niveau du périmètre fonctionnel » - avec des briques e-commerce. Ce que les contributeurs de Drupal, comme Commerce Guys, ont pu apporter au projet, renforçant un peu plus les similitudes entre les deux CMS. Mais pour Guillaume Pizette, la comparaison s'arrête là. « Drupal est plutôt basé sur un CMS et la communaué répond surtout à des questions d'intégration des standards. Ils ont des briques e-commerce, mais pas aussi poussées. » Il estime que Drupal peut répondre ) des projets entre 5 000 et 50 000 euros maximum, tandis que Change commencerait à être pertinent à partir de 20 000 euros.
Cible différente ? Pas uniquement, selon Guillaume Pizette, qui tacle au passage Drupal sur la débâcle France.fr : « La solution Drupal n'était pas la meilleure au niveau de la problématique de la montée en charge, car elle n'est pas faite pour être multiserveur. Tandis que nous, nous avons un module spécifique. » Au final, Change serait plutôt en concurrente frontale avec Magento. « Mais nous intégrons dans notre solution unique des choses, comme le multiserveur, qui ne sont disponibles que dans leur version licence. »