Le e-commerce en hausse de 19% en 2012, ralenti par la crise

Thomas Pontiroli
Publié le 24 janvier 2013 à 16h14
Le cap des 50 milliards d'euros de chiffre d'affaires générés par les ventes en ligne en une année est proche. En 2012, le e-commerce français a progressé de 19%, légèrement freiné par la crise.

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Ces douze derniers mois, il s'est créé en France une boutique en ligne toutes les demi-heures, relève la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), portant le nombre de e-marchands à 117 500 en décembre. Ce dynamisme de l'offre a bien sûr stimulé la demande : les ventes sur Internet ont pesé 45 milliards d'euros en 2012, signant une progression de 19% par rapport à 2011.

« Cette progression confirme la bonne tenue de la croissance globale des ventes en ligne bien qu'évoluant dans un contexte de crise », relève l'auteur de l'étude. Car si la croissance semble robuste, elle a tendance à s'étioler au fil des années, de 3 points comparé à 2011, et 5 points au regard de 2010. Elle s'inscrit en outre dans un climat de baisse de la consommation en France de près de 3% en 2012.

Concernant les achats du dernier trimestre, ils ont représenté 13 milliards d'euros, dont 9 milliards sur la période novembre-décembre, c'est 19% de plus qu'en 2011. Sur la période, le nombre de paiements en ligne a augmenté de 25%, et de 28% sur l'ensemble de l'année 2012. La Fevad note que si le montant moyen de la transaction a continué de reculer, le montant des paiements en ligne a grimpé de 24% en un an.

Cette somme moyenne dépensée en ligne chute traditionnellement à la période de Noël en raison de « la multiplicité des cadeaux », explique l'étude. Elle a néanmoins atteint le niveau le plus bas jamais enregistré, soit 85 euros. Mais la Fevad indique que cette baisse a été compensée par le nombre de transactions et le montant dépensé par trimestre : 500 euros en moyenne pour six achats, et 1 400 euros sur l'année.

Le e-commerce concerne huit internautes sur dix en France

Les deux derniers mois de l'année, 31,7 millions d'internautes ont acheté en ligne. Cela correspond à une progression de 5% comparé à 2011. Pour Marc Lolivier, délégué général de la Fevad, « si la progression du nombre de nouveaux cyberacheteurs ralentit par rapport aux années précédentes, elle reste soutenue pour un usage de plus en plus généralisé qui touche aujourd'hui près de huit internautes sur dix ».

Côté e-commerçant, la Fevad rapporte, via son panel de 40 grands sites jugés représentatifs qui pèsent à eux seuls un tiers des ventes, que le chiffre d'affaires a progressé de 7%. On peut toutefois craindre que ces quelques gros arbres ne cachent une forêt représentant les 117 460 autres sites de vente sur Internet, et masquent un e-commerce à deux vitesses. Sur ce point, la Fevad ne donne aucune information.

Par secteur, le high-tech et l'électroménager ont progressé de 7% dans un contexte de recul du marché de 2,8%. L'habillement s'est amélioré de 4%, ici aussi, dans un climat de ralentissement du secteur de 2%. Le e-tourisme a quant à lui progressé de 7%, alors que le tourisme dans son ensemble a reculé de 0,8%. Enfin, les ventes aux professionnels ont nettement ralenti, mais s'affichent tout de même en croissance de 5%.

Le dynamisme du commerce en ligne français ne permet pas encore au pays de devancer la Grande-Bretagne en Europe, dont les ventes étaient de 80 milliards d'euros en 2011. L'Hexagone devance toutefois l'Allemagne, troisième la même année avec 30 milliards d'euros. Au niveau mondial, rappelons que le e-commerce européen est numéro un devant les États-Unis, avec un chiffre d'affaires de 246 milliards d'euros.
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