Monster Beats, Apple et Microsoft sont les marques les plus contrefaites sur PriceMinister. Le site e-commerce livre son bilan de l'année 2012 dans lequel il donne les chiffres de la lutte anti-contrefaçon, terrain sur lequel il veut être exemplaire. Les produits les plus sujets à la reproduction frauduleuse sont liés au High-Tech. Ils représentent près de la moitié des copies. Suivent les secteurs de la mode et des cosmétiques (30%) et les biens culturels (11%).
La présentation de ce bilan est intervenue le même jour, mardi 11 juin, que la journée nationale de la destruction des contrefaçons organisée par le ministère du Commerce extérieur. Journée au cours de laquelle plus d'un million d'articles ont été détruits.
Au sein de la catégorie High-Tech, le son représente 42% des tentatives de mise en vente de contrefaçon, largement en tête devant la téléphonie, le logiciel, les consoles, les jeux vidéo, les tablettes et l'informatique qui se situent entre 14 et 7%. Le stockage et l'image comptent eux pour 1 à 2%. Si PriceMinister note une forte baisse des imitations de Nintendo, il observe l'inverse pour Sony.
Le nombre de contrefacteurs augmente
Olivier Mathiot, cofondateur et directeur marketing et communication souligne que « 98% des tentatives de mise en vente de contrefaçon sont bloquées avant leur mise en ligne grâce à une collaboration étroite du site avec de nombreuses marques, associée à des outils de détection et de mesures dissuasives ». Les deux principales mesures sont la suppression du compte du fraudeur et le remboursement du client.
Au cours de l'année dernière, la filiale du groupe japonais Rakuten indique avoir suspendu 2 000 comptes utilisateurs qui ont tenté de vendre des produits frauduleux sur sa plateforme. C'est un peu plus de cinq comptes par jour, un chiffre en croissance de 16% sur un an, qui accompagne naturellement la croissance du site. Mais, précise la société, ce chiffre reste loin des 2 600 suppressions de comptes effectuées en 2008 et 2009.
Le site de Pierre Kosciusko-Morizet a d'un autre côté observé que seulement 77 marques étaient sujettes à la copie en 2012, soit 47% de moins qu'en 2011. « Ce net recul, jamais constaté depuis le premier bilan de 2008, est à attribuer aux efforts soutenus de la Cellule anti-contrefaçon et à la coopération étroite engagée depuis quelques années avec de nombreux titulaires de droits », explique PriceMinister, qui précise qu'une quarantaine de ses employés sont affectés au sein de sa cellule anti-contrefaçon.
Samsung et BlackBerry sortent du top 20
Dans le top 20 des marques les plus sujettes à imitation, on note la disparition de Samsung, dont les ventes de smartphones s'affichent pourtant toujours en nette progression, et dominent le marché. En 2012, avant qu'il ne renouvelle sa gamme de smartphones, BlackBerry est aussi sorti du classement. Les fameux bracelets Power Balance ont aussi quitté le top 20, de même que l'éditeur de logiciels Adobe.
Après cinq ans passés à observer et à lutter contre l'imitation de produits, PriceMinister est désormais en mesure de livrer un portrait-robot du contrefacteur-type. Dans sept cas sur dix, il s'agit d'un homme, de 18 à 30 ans et opérant depuis l'Île-de-France (30%), mais aussi de la région PACA et Nord-Pas-de-Calais.