Le spécialiste des ventes flash de produits déstockés, Vente-privée, continue à se diversifié. Après avoir ouvert son catalogue aux voyages, à la musique ou encore au vin, le site e-commerce s'ouvre désormais à l'alimentaire. Plus précisément aux produits régionaux du terroir.
Baptisée « Miam Miam », la nouvelle offre proposera tous les trois jours, et dans un second temps tous les matins, des produits du terroir de petits producteurs régionaux, a expliqué ce jeudi le PDG et fondateur, Jacques-Antoine Granjon, en présence d'Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif et de Sylvia Pinel, ministre de l'Artisanat, du Commerce et du Tourisme, venus visiter le siège de de la société situé à Saint-Denis.
« Il s'agit d'un vrai défi commercial, nous avons beaucoup à apprendre. Nous contactons les producteurs locaux auquel nous expliquons notre démarche et derrière il faut, comme pour l'habillement, créer des mises en scène pour valoriser les produits et les photographier. Le côté logistique est aussi un challenge car il s'agit d'alimentaire » explique Jacques-Antoine Granjon, qui n'exclut pas de se tourner vers l'ultra-frais.
Une stratégie de diversification
Les produits vendus ne sont pas du déstockage mais plutôt des produits « frais et à la traçabilité irréprochable ». Ils seront facturés de l'ordre de 40 à 50% moins cher que leur prix d'origine. Avec cette nouvelle offre, Vente-privée continue à se différencier de son principal concurrent, Showroomprivé, lequel nous confirmait la semaine dernière vouloir continuer à se focaliser sur les produits de l'univers féminin.
Alors que la société de Thierry Petit devrait atteindre les 500 millions d'euros de chiffre d'affaires l'an prochain, Vente-privée évolue dans la fourchette des 1,5 milliard d'euros annuels. La société créée en 2001 emploie actuellement 2 000 salariés, dont 600 ont été embauchés ces deux dernières années. Le site de Jacques-Antoine Granjon revendique 20 millions d'inscrits dans le monde, dont 13 millions en France.
En 2012 le numéro un européen de la vente privée avait affiché un taux de croissance annuel de 22% de son activité - contre 35% environ pour son challenger. Pour l'exercice en cours, le PDG avait toutefois déclaré à Reuters en début d'année ne pas s'attendre à réitérer ce rythme de progression, en raison du « marasme ambiant », mais assurait tout de même que son entreprise connaîtra encore une croissance à deux chiffres.
Pour continuer à soutenir ses ventes, la société compte sur l'expansion à l'international, en plus de la diversification de son offre. De la même façon que Showroomprivé qui compte attaquer davantage le marché européen, Vente-privée, déjà présent en Allemagne, Espagne, Italie, Royaume-Uni, Belgique, Autriche et Pays-Bas, souhaite réaliser 50% de ses recettes à l'étranger d'ici trois ans - contre 20% aujourd'hui.
Afin de grossir encore, Vente-privée s'était lancé aux États-Unis à la fin 2011 et escomptait y réaliser entre 300 et 400 millions d'euros de recettes en cinq ans. Après un an d'activité dans ce pays, les ventes sont restées sous les 20 millions d'euros. Jacques-Antoine Granjon avait alors annoncé vouloir réduire la voilure. Mais sans pour autant abonner ce marché, très concurrentiel, qu'il compte conquérir avec des produits de luxe européens.
À lire également :