Le nombre de transactions a progressé de 15% sur un an. Au total, les Français ont dépensé 13,4 milliards d'euros en ligne. C'est une tendance de fond, le panier moyen continue de baisser pour se situer à 81,5 euros désormais, soit un repli de 4% sur un an. Il était supérieur de 3 euros en 2013 et de 6 euros en 2012. Pour se consoler les e-commerçants peuvent compter sur une augmentation de la fréquence d'achat.
Celle-ci grimpe de 10% en un an pour atteindre 6 achats par trimestre en moyenne. C'est le signe que les Français sont de plus en plus habitués au e-commerce. C'est aussi l'une des raisons du recul du panier moyen, car les consommateurs recourent plus facilement au e-commerce pour des articles à faible valeur. Le bilan sur le trimestre reste positif avec une facture moyenne par individu en hausse de 5%, à 491 euros.
Exister face à Amazon
Pour répondre à cette demande, l'offre ne cesse de s'étoffer. Le marché français change de taille trimestre après trimestre et compte aujourd'hui 144 000 boutiques en ligne actives, soit une hausse annuelle de 17%. En douze mois, quelque 21 000 sites ont vu le jour dans le pays, mais pour un volume d'affaires restant infinitésimal. Plus de deux tiers des e-boutiques réalisent moins de 30 000 euros de recettes annuelles.François Momboisse, le président de la Fevad, pointe du doigt le « Gafa », soit les quatre géants américains, Google, Amazon, Facebook et Apple. Il explique auprès de Bfmtv que « dans un marché de plus en plus concurrentiel, il est très dur pour ces nombreux sites de se faire voir ». Si le top 5 est dominé par Amazon avec 16 millions de visiteurs uniques par mois selon Médiamétrie, le numéro deux est Cdiscount avec 9,8 millions de visiteurs, suivi de la Fnac avec 9 millions, eBay avec 8,6 millions et PriceMinister avec 7,8 millions. Mais la tendance à retenir est que, chaque année, Amazon augmente l'écart sur ses poursuivants.
L'une des façons pour les petits commerçants de mettre en valeur leur catalogue et d'améliorer leurs ventes est de le partager sur des places de marché. L'année dernière près d'un tiers des e-marchands vendaient leurs produits sur ces plateformes. D'ailleurs sans ces vendeurs, Amazon ne serait pas aussi puissant. Sa place de marché compte pour un peu plus de la moitié de ses ventes.
Pour aller plus loin :