La SNCF facilite l'achat de billets de train en intégrant son service de réservation dans la messagerie de Facebook. Le groupe ferroviaire veut se rapprocher de ses clients et leur offrir plus de souplesse dans l'organisation de leurs voyages.
Ce matin, l'entreprise a annoncé la possibilité pour ses clients de réserver un billet depuis l'application Messenger.
Réservez votre billet en quelques minutes avec Ouibot
Pour cela il suffit d'ouvrir une conversation avec « Oui.sncf » sur l'application de messagerie instantanée de Facebook. Les utilisateurs seront accueillis par Ouibot, le robot conversationnel (ou chatbot) actif depuis 2016, pour obtenir des renseignements sur les horaires de train et les tarifs, et désormais commander et payer leur titre de transport sans quitter Messenger.Avec ce système, la SNCF souhaite se rapprocher de sa clientèle et lui offrir ses services partout où cela est possible. « Renforcer notre partenariat avec Facebook nous permet d'utiliser toutes les opportunités du numérique en proposant plus d'instantanéité, de réactivité et de simplicité à nos clients » explique Benoît Bouffart, directeur produit et innovation de e-voyageur SNCF dans un communiqué.
Il ajoute que Facebook ne touchera aucune commission sur le prix du billet de train, le réseau social pouvant néanmoins vanter un nouveau service exclusif auprès de ses 35 millions d'utilisateurs français.
Un nouveau service qui inquiète les personnels de la SNCF
La SNCF indique en outre que Ouibot est déjà un succès, avec plus de 50 000 voyageurs qui discutent mensuellement avec le chatbot avant de passer commande sur le site de réservation. L'achat de billets n'était que la dernière étape pour offrir plus de services à un public plus connecté et mobile.Pourtant certains s'inquiètent de cette numérisation à marche forcée qu'opère le groupe ferroviaire et des conséquences sur l'emploi. C'est notamment le cas de Sabine Le Toquin, secrétaire nationale de la CFDT-Cheminots, qui se confie au Parisien : « La direction ferme des guichets dans les gares et des agences SNCF dans les centres-villes en oubliant que tous les Français n'utilisent pas Internet ».