Avis des salariés sur leur entreprise, retours sur les entretiens d'embauche, indications des salaires par poste, liste des avantages sociaux ou encore photos des locaux... Glassdoor, c'est un peu tout ça, et le tout est partagé publiquement par les employés eux-mêmes - anonymement. Le but de la plateforme américaine, qui existe en France aussi : devenir un « TripAdvisor des entreprises ». Depuis son lancement en 2007, la formule a pris.
Glassdoor recense aujourd'hui plus de 30 millions de visiteurs uniques mensuels et possède des données sur 540 000 entreprises basées dans 190 pays. Près de 40 % des 500 premières entreprises américaines selon leur chiffre d'affaires sont présentes sur le site, qui embauche 600 personnes. Son modèle économique repose sur les offres d'emploi, les profils d'entreprises premium et la publicité. Trois piliers qui font penser à ceux de LinkedIn.
Devenir n°1 de l'emploi
Apprécié des investisseurs, le site annonce une nouvelle levée de fonds de 40 millions de dollars, menée par T. Rowe Price Associates, et accompagnée des investisseurs actuels Battery Ventures, Google Capital, Sutter Hill Ventures et Tiger Global. Depuis ses débuts, Glassdoor en est à 200 millions de dollars levés. Derrière les avis des salariés, et les classements des « 10 meilleurs PDG », c'est bien la recherche d'emploi que vise cet acteur.Glassdoor a attiré les premiers curieux avec les salaires dans les entreprises - Crédit : Glassdoor.
Une ambition qu'affirmait Pierre Moreau en 2014, lors du lancement du site en France - le premier bureau étranger de Glassdoor. Son but, disait-il, est de « devenir le premier site de recherche d'emploi en France ». La force de la plateforme est de proposer gratuitement aux candidats des avis et conseils sur les entreprises, afin qu'ils ciblent mieux, et préparer leur entretien. Pour l'instant, le site ne dit pas combien d'offres il recense.
Du coup, Glassdoor intéresse aussi les entreprises. Il leur promet que les candidats passés par ses soins auront mieux affûté leur choix, et seront donc plus fidèles. C'est pourquoi elles y postent leurs offres d'emploi. Grâce à sa nouvelle levée de fonds, la plateforme va investir dans des algorithmes d'apprentissage automatique pour faire mieux correspondre l'offre et la demande, mais également lutter contre les faux avis, et enrichir son contenu.
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