Plutôt que d'empiler les offres d'emploi sur son site, Monster opte de plus en plus pour une diffusion maligne. Un an après s'être mis à les essaimer sur Twitter de façon ciblée, le site d'emploi passe la seconde en se lançant sur Facebook. Grâce aux Social Job Ads, le « jobboard » touchera les candidats potentiels directement dans leur fil d'actualités. Bien sûr le but est que ces offres soient en adéquation avec le profil professionnel des personnes.
Chaque offre se distingue par une photo, histoire de capter l'attention dans le flux, accompagnée de l'intitulé du poste, et immédiatement dessous, des principales compétences requises. L'offre est publiée au nom de la page de l'entreprise sur Facebook, que le candidat peut aimer, ou rejoindre afin d'obtenir des informations, et postuler.
Des tests concluants
Cela fait deux ans que Monster peaufine ce programme auprès d'entreprises aux États-Unis, au Canada ou en Grande-Bretagne. L'un des principaux enseignements qui en est ressorti est le taux d'engagement : 35 % des personnes exposées à un Social Job Ad et ayant consulté l'annonce, ont entamé une procédure pour candidater, sur le site de l'entreprise. En un an, Monster a ainsi vu le nombre de CV déposés sur son site grimper de 35 %.Pour Gilles Cavallari, président de Monster France ce dispositif constitue « une réelle valeur ajoutée quand on sait que les services recrutement déclarent manquer de temps, de ressources et d'outils d'automatisation pour accomplir leurs missions et que la moitié d'entre eux est consciente du rôle important que peuvent jouer les réseaux sociaux dans leur stratégie RH ». On peut seulement se demander si Facebook est le plus pertinent.
Comparé à LinkedIn, qui paraissait mieux indiqué, Facebook a l'avantage de toucher plus de monde, et de cibler ses membres plus finement. Ces derniers y passent aussi bien plus de temps que sur LinkedIn, dont l'usage est souvent assez froid (on y dépose son CV un jour, on l'actualise de temps en temps, et c'est tout). Sur Facebook enfin les membres peuvent, après tout, renseigner leur formation ainsi que leur profession. Sera-ce suffisant ?
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