Novell n'est pas encore sorti de la tourmente, et ses résultats trimestriels plutôt décevants relancent une nouvelle fois les doutes sur son futur. Pour son troisième trimestre de l'exercice fiscal 2010, l'éditeur a en effet une chute de 7,9% de ses ventes, et son bénéfice opérationnel s'est déprécié de 5,9%.
Novell, éditeur du vénérable système d'exploitation NetWare et du logiciel de collaboration GroupWise, a tenté sa chance dans plusieurs marchés adjacents depuis, y compris dans des distributions Linux. Mais pour l'heure, l'éditeur n'a pas été capable de faire croître ces nouvelles activités plus vite que ne déclinent les anciennes.
Au cours du trimestre, les ventes de Novell ont donc chuté de 7,9%, pour atteindre 199 millions de dollars, tandis que le bénéfice opérationnel et ses -5,9% sont passés à 15,7 millions de dollars. Dans une discussion avec les analystes de Wall Street, la directrice financière de Novell, Dana Russell, a convenu que ces chiffres étaient inférieurs aux attentes de son groupe. Pour elle, c'est la première fois au cours des cinq années de gestion de l'équipe actuelle que Novell manque ses prévisions.
En cause, les ventes de licences logicielles, en baisse de 7,6% sur le trimestre, et qui sont passées sous la barre de 25 millions de dollars. Une telle baisse a impacté directement les contrats de maintenance et d'assistance. Ils ont chuté de 6,9%, à 152,5 millions de dollars. C'est le poste très largement majoritaire dans les revenus de l'entreprise. Du côté des services aux professionnels, la chute a même atteint 15%, avec un chiffre à 21,6 millions de dollars.
Le coeur de l'activité de Novell, Linux, est donc très incertain pour l'avenir. Même si le PDG, Ron Hovsepian, veut rester confiant, sa décision de ne pas commenter les options qui se présentent au conseil d'administration de Novell n'augure rien de bon, alors même qu'une vingtaine d'entreprises différentes semblent attendre un faux pas pour s'emparer de l'éditeur.