Durant cette discussion, le ministre français a notamment tenté de convaincre Alibaba de venir implanter un centre logistique dans l'Hexagone, lequel se chargerait d'exporter en Chine les produits français et, plus largement, européens. D'après Laurent Fabius, Jack Ma se dirait « intéressé par un investissement dans un hub possible en France. Il y a un certain nombre de sites qui lui ont été proposés, il n'a pas encore choisi ».
Mais dans un premier temps, l'objectif de la France est de court terme. Il s'agit de positionner au mieux les marques françaises sur le marché chinois en amont de la journée des célibataires du 11 novembre. Associées plus que jamais au romantisme, ces marques auraient beaucoup à y gagner : l'année dernière, le e-marchand aurait généré 4,5 milliards d'euros de transactions sur cette seule journée, un niveau inégalé dans le monde.
Promouvoir le luxe français
On se souvient qu'en mai dernier, Alibaba avait décidé de faciliter l'accès à son site Tmall (un eBay chinois réservé aux marques) pour les commerçants français. Cet accord de trois ans facilite l'accès à la plateforme et en abaisser les coûts d'accès. A ce jour, aucune communication officielle du ministère ne fait état du succès ou non de cette opération. L'objet de cette visite à Shanghai était également d'assurer le suivi de l'accordLes relations entre la France et Alibaba semblent plutôt bien parties et devraient continuer à surfer sur un intérêt mutuel. L'Hexagone veut bénéficier de l'immense potentiel de consommation en Chine (150 millions, sur 620 millions d'internautes d'après iResearch). De son côté, le e-marchand souhaite toujours plus miser sur les produits haut de gamme français, qui ont la cote auprès des clients fortunés dans le pays.
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