Dans un courriel adressé à la chaîne de télévision CNBC, la firme de Jeff Bezos fait savoir qu'elle souhaite responsabiliser les vendeurs tiers sur sa plateforme. Amazon s'apprête en effet à prendre des mesures strictes et envisage de pénaliser les vendeurs qui ne respectent pas suffisamment les normes de sécurité.
Pour veiller à la sécurité de ses entrepôts, Amazon vient d'annoncer aux vendeurs qui commercent via sa plateforme que de nouvelles dispositions allaient être prises très prochainement.
De nouvelles directives pour les vendeurs sur Amazon
Alors que la firme facture déjà aux vendeurs depuis 2013 des frais pour « services imprévus » quand des étiquettes sont manquantes ou si les emballages à bulles sont insuffisants, c'est la première fois qu'Amazon annonce des frais pour des questions de sécurité.Ainsi, Amazon pénalisera désormais ses vendeurs qui ne respectent pas les règles de sécurité concernant l'expédition de colis vers ses entrepôts. Ces dispositions concernent ainsi les colis dont le poids est excessif, ceux de taille surdimensionnée, les produits électriques présentant des dangers ainsi que les produits contondants. L'état des palettes de transport sera aussi soumis à inspection.
Ces nouvelles directives sont à l'essai depuis le 29 novembre. Amazon a par ailleurs annoncé que les vendeurs seraient informés au minimum un mois avant que la facturation de ces nouveaux frais ne débute.
Une affaire de sécurité ?
Selon l'Office of Hazardous Materials Safety (OHMS), une agence américaine rattachée au département des transports, les violations des règles de sécurité n'ont fait qu'augmenter ces dernières années. Alors qu'en 2009 Amazon ne comptait que deux rapports d'incidents, ce chiffre serait passé à 42 cette année.Plusieurs cas d'infractions ont ainsi été rapporté, comme des fuites d'essence sur certains colis dont le rapport d'incident indique que « les machines devraient si possible être expédiées sans carburant. Si les matériaux doivent être expédiés avec des carburants à l'intérieur, ils devraient porter des étiquettes d'avertissement claires et des avertissements de danger ».
D'autres signalements font par exemple état d'un colis contenant un produit pour réaliser des savons maison et dont l'hydroxyde de sodium (soude caustique) se serait déversé et aurait irrité la peau des employés de l'entrepôt, ou encore d'aérosols inflammables et de batteries lithium-ion non déclarés. En octobre 2017, un colis contenant une batterie s'est mis à dégager de la fumée dans l'entrepôt.
Amazon espère, avec cette initiative, sensibiliser les vendeurs tiers aux règles élémentaires de sécurité dans le transport de leurs colis.