Amazon souhaite renforcer son programme d'aide à la création d'entreprises auprès des employés afin de les encourager à lancer leur propre service de livraison.
C'est une belle cagnotte que propose la firme de Jeff Bezos : pas moins de 10 000$ cash et 3 mois de salaire à tout employé souhaitant démarrer son propre service de livraison avec Amazon comme premier client (ça va de soi). Loin d'être philanthrope, le géant de l'e-commerce souhaite surtout renforcer son propre réseau de distribution pour s'éloigner de prestataires comme Fedex ou de travailleurs indépendants de son service Amazon Flex. Avec comme but ultime : réduire à un jour le délai de livraison classique de ses produits.
Jusqu'à 300 000$ de profits annuels avec seulement 40 véhicules
10 000$, c'est le montant minimum estimé par Amazon pour couvrir les investissements de base d'une startup de livraison flambant-neuve. A cela s'ajoutent 3 mois de salaire pour faire face aux besoins de liquidités des premiers mois. Mais bien plus qu'un simple client, Amazon veut devenir partenaire de ces jeunes pousses en mettant à leur disposition la location de camions aux couleurs de la firme, ainsi que de nombreux autres avantages : promotions, essence, assurance ou encore uniformes.Depuis le début de ce programme entrepreneurial en juin 2018, plus de 200 entreprises ont été créées et auraient déjà embauché des « centaines » de livreurs locaux. Avec cette mesure, Amazon estime que des centaines d'autres business pourront voir le jour cette année avec à la clé jusqu'à 300 000$ de profits annuels avec seulement 40 véhicules.
Amazon veut faire d'une pierre deux coups
Si Amazon met la main au portefeuille pour encourager ses employés à lancer leur propre business, ce n'est pas par pur altruisme. D'une part, la firme souhaite consolider son propre réseau de distribution pour s'affranchir des réseaux classiques de livraison comme ceux de FedEx, USPS et UPS. Si l'entreprise fait déjà appel à des travailleurs indépendants grâce à Amazon Flex, ce service, vu comme le « Uber de la livraison », est critiqué pour son manque d'encadrement et ses abus (usage de voitures personnelles, fraudes, précarité, etc.). Une franchise de la livraison Amazon pourrait-elle voir le jour ?Toujours est-il que cette mesure coïncide avec les coupes des effectifs démarrées dans les usines de plus en plus automatisées. Alors que plus de 1300 postes sont menacés aux Etats-Unis selon Reuters, certains pourraient saisir l'opportunité de lancer leur propre business, tandis que les autres risquent purement et simplement d'être licenciés.
Source : TechCrunch.