Cloud : AWS développerait de nouvelles puces serveurs, pour prendre ses distances avec Intel et AMD

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 29 novembre 2019 à 19h17
Stand AWS VivaTech 2019
© Alexandre Boero pour Clubic

Amazon Web Services serait en train de développer une seconde génération de puces pour serveur, basées sur l'architecture ARM, pour favoriser son émancipation.

L'année dernière, AWS avait présenté sa puce Graviton, qui repose sur l'architecture Cortex A72 de Arm Holdings (ARM). Cette première génération de puce spécialisée représentait une option à faible coût, destinée à faciliter l'accomplissement de tâches informatiques. La nouvelle itération, qui se baserait sur l'architecture Neoverse N1 ornée de 32 cœurs de calcul (contre 16 pour la précédente), serait ainsi 20 % plus rapide que Graviton.

Une puce moins chère et moins consommatrice que la concurrence

Pour la seconde génération de ses processeurs destinés à ses data centers, Amazon Web Services fait donc de nouveau confiance à la société britannique ARM, détenue par SoftBank. Les deux sociétés se retrouvent autour d'un intérêt commun : marquer leur indépendance vis-à-vis des costauds du marché des puces que sont Intel et AMD pour Amazon, et confirmer sa position de sérieux concurrent pour ARM.


Amazon devrait, en plus du composant seul, utiliser la technologie fabric qui permet de connecter la puce à d'autres processeurs afin d'accélérer le traitement de la reconnaissance d'images notamment. La puce du fournisseur de cloud public ne sera certes pas aussi puissante que les puces Intel Cascade Lake ou AMD Rome, mais en plus d'être synonyme d'émancipation, elle est moins consommatrice d'énergie et surtout, le nerf de la guerre, elle est moins chère.

AWS, c'est 13 % des revenus d'Amazon

L'avenir nous dira si cela est suffisant pour mettre fin à la domination d'Intel sur ce marché, mais avec un modèle plus rapide que le précédent, et les qualités évoquées précédemment, AWS possède de sérieux atouts dans sa manche.


La division Amazon Web Services ne constitue pas la majorité des revenus d'Amazon, malgré une part grandissante au fil des années. Au troisième trimestre 2019, la firme de Jeff Bezos a généré un chiffre d'affaires de 70 milliards de dollars, AWS 9 milliards, soit environ 13 % des revenus du groupe. Mais pour cette seule année 2019, les économistes s'attendent à ce que l'unité cloud d'Amazon avoisine les 35 milliards de dollars de chiffre d'affaires. Ce qui serait évidemment un record.

Source : Reuters
Alexandre Boero
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Commentaires (2)
Vanilla

Il y a une grande différence entre REVENUS (= chiffre d’affaire) et BÉNÉFICES ( = profits nets)

Et AWS fait LARGEMENT plus de bénéfice que tout le reste d’Amazon , très loin des 13% en tout cas!

Donc si vous voulez comparer AWS au reste d’Amazon, comparez les bénéfices et pas le chiffre d’affaire !!

Vanilla

Je cite un article d’avril 2019:

Amazon Web Services n’a représenté que 13 % du chiffre d’affaires d’Amazon au premier trimestre, mais l’activité cloud a généré près de la moitié du résultat opérationnel de l’entreprise.

Et il y a fort à parier que ça sera (si c’est pas déjà le cas) très vite PLUS que 50% du résultat opé

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