Pour le juge fédéral Robert Scola, en charge de l'affaire à Miami, la coupe est pleine : dans une déclaration publiée mardi, le magistrat donne 4 mois à Apple et Motorola pour régler leur litige, ne manquant pas au passage de pointer du doigt « le comportement turbulent et querelleur » des deux sociétés.
« Les parties n'ont aucun intérêt à résoudre efficacement et rapidement leurs différents, dont ils se servent plutôt comme une stratégie commerciale qui ne semble jamais devoir finir, à l'échelle mondiale » analyse le juge. « Ce n'est pas une bonne utilisation de la cour » ajoute-t-il.
La réaction de Robert Scola fait suite au constat de l'ampleur du dossier, qui est autant ingérable pour le tribunal que pour les deux entreprises. « Sans un soupçon d'ironie, les parties demandent maintenant au tribunal de réparer leur gâchis en tenant une audience pour réduire la taille et la complexité de l'affaire. La cour refuse cette invitation » conclut le magistrat.
Si Apple et Motorola/Google ne règlent pas leurs différends au bout des quatre mois, le juge précise que l'affaire sera mise en stand-by jusqu'à que les questions autour de la signification de la centaine de termes présents dans le dossier ne soit réglée. Un dossier qui pourrait donc potentiellement encore durer très longtemps si les deux entreprises n'y mettent pas de bonne volonté.