Ainsi l'Irlande choisit le camp d'Apple. Par 93 voix pour et (36 voix contre), le Parlement irlandais a adopté une motion déposée par le gouvernement, dans laquelle il estime n'avoir accordé aucun traitement fiscal de faveur à la société américaine. La Commission a considéré de son côté, après enquête, que l'Irlande avait abaissé le taux d'impôt d'Apple à 0,005 % en 2014, et réclamé du pays qu'il demande à Apple 13 milliards d'euros d'arriérés.
Le Premier ministre Enda Kenny, cité par l'AFP, affirme qu'« il est faux de dire qu'Apple a bénéficié d'un traitement plus favorable que d'autres » et que « la loi s'est appliquée pleinement et de manière appropriée, et Apple a payé les impôts qu'il devait en Irlande ». Derrière cette affaire, c'est l'image de l'Irlande qui est en jeu.
Si le pays s'exécutait, il enverrait alors un message très négatif aux Google, Amazon et autres Facebook, qui l'ont tous choisi pour y installer leur siège européen. Pour Enda Kenny « le tableau de l'Irlande dépeint par la Commission dans sa décision, comme un pays prêt à tricher avec la loi pour obtenir des avantages indus, ne pouvait pas être plus dommageable ni éloigné de la vérité ». Le fisc américain a déjà menacé de rétorsions.
Tim Cook, le PDG d'Apple, affirme de son côté qu'Apple est le plus gros contribuable en Europe.
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