L'équipementier en télécommunications américain Cisco ne suit pas le même chemin que ses concurrents Ericsson, ZTE ou encore Alcatel-Lucent. Alors que ces derniers ont tous affiché des profits en net recul ou des pertes, au cours de leur dernier trimestre fiscal, Cisco s'en sort avec un bilan qualifié de « record » par son p-dg, John Chambers, et supérieur aux attentes des analystes. Le bénéfice s'affiche en effet à 2,1 milliards de dollars au premier trimestre de son exercice décalé 2013, soit une hausse annuelle de 17,7%. Le chiffre d'affaires progresse quant à lui de 6% sur la période, pour atteindre 11,9 milliards de dollars.
Le p-dg de Cisco a commenté ce bilan financier en expliquant que sa société était « au centre de transitions majeures sur le marché, sous l'impulsion du cloud, de la mobilité et de la vidéo ». Mais selon lui, le plus gros défi reste à venir, avec l'Internet des objets, « qui créera des possibilités d'entreprises sans précédent et où Cisco est positionné pour tirer profit de cette évolution ».
Si John Chambers se félicite de ces résultats, il souligne néanmoins que sa société évolue « dans un climat macroéconomique très difficile ». Malgré un bilan global positif, toutes les régions du monde n'ont pas été dans le vert sur la période. Dans la zone Europe Moyen Orient et Afrique, le groupe a vu ses ventes reculer de 10%. Signe de restrictions budgétaires dans plusieurs pays, les recettes tirées du secteur public ont baissé de 6% comparé à 2011. Un repli qui atteint même les 15% avec le gouvernement fédéral américain.
Cisco a par ailleurs annoncé avoir finalisé l'acquisition de la société britannique NDS, spécialisée dans les logiciels pour téléviseurs. Annoncé en mars dernier, ce rachat se monte au total à 5 milliards de dollars. Pour son deuxième trimestre, la firme américaine table sur une hausse de 3,5 à 5,5% de son chiffre d'affaires et un bénéfice par action de 48 centimes, équivalent à celui du premier trimestre. Enfin, assis sur 45 milliards de liquidités, Cisco affirme demeurer « actif en termes d'acquisitions » et dit envisager des transactions « de taille petite à moyenne ».