Poursuivi par 38 États américains pour avoir scruté l'activité des internautes à leur insu, Google a décidé de solder le litige en versant la somme de 17 millions de dollars. L'affaire remonte à février 2012 quand un chercheur avait découvert que l'américain avait modifié le code de ses publicités afin de passer outre les paramètres du navigateur Safari, sur iOS et Mac OS X.
Membre de la Network Advertising Initiative, un groupement de régies publicitaires dont les membres s'engagent notamment à respecter une certaine transparence vis-à-vis de leurs utilisateurs, Google avait dû rendre des comptes en août 2012 devant la Federal Trade Commission (FTC), une institution américaine dont le but est de veiller à l'application du droit de la consommation et de contrôler les pratiques commerciales.
Google avait déjà payé 22,5 millions de dollars
Google avait dû s'acquitter d'une amende de 22,5 millions de dollars, et s'engager à désactiver tous les cookies publicitaires qui n'auraient pas été installés dans les règles chez les internautes américains. Sous le coup d'une action collective organisée par des utilisateurs de Safari début 2013, Google avait rétorqué que ses cookies ne contenaient pas d'informations personnelles, et avait obtenu gain de cause en octobre.
« Les consommateurs devraient pouvoir savoir s'il y a d'autres yeux naviguant sur Internet avec eux. En surveillant des millions de personnes à leur insu, Google a violé non seulement leur vie privée, mais aussi leur confiance », s'est offusqué Eric Schneiderman, le ministre de la Justice de New York, cité par l'AFP.
Ce trimestre dernier encore, Google a significativement amélioré ses recettes grâce à ses revenus publicitaires, lesquels pèsent 92% de son activité. De quoi améliorer ses profits de 36% sur un an, à 3 milliards de dollars. L'américain devra se passer de Safari, où les cookies tiers ne sont en principe pas présents. Il s'engage à ne plus opérer de modifications sans l'accord des utilisateurs.