Google tord le bras d'Axel Springer, qui plie en deux semaines

Thomas Pontiroli
Publié le 06 novembre 2014 à 13h38
Axel Springer a tenté de dicter sa loi à Google en lui demandant une rétribution pour les extraits d'articles cités dans ses actualités. La réponse de Google : réduire les résultats vers ces sites.

Axel Springer se paie un aller simple pour Canossa. Le groupe de médias allemand avait imaginé pouvoir garder son contenu visible sur Internet tout en interdisant à Google de publier les résumés de ses articles gratuitement. Après seulement deux semaines d'expérimentation, l'opération est un véritable fiasco.


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L'effet délétère de la mesure a atteint de telles proportions que le groupe, propriétaire entre autres des journaux Bild et Die Welt, a dû réagir vite pour éviter l'hémorragie. L'audience des différents sites d'Axel Springer a chuté de 40%. Le trafic des internautes redirigés depuis Google Actualités a dégringolé de 80% !

Le risque d'être évincé

Pour les sites concernés, la perte financière est estimée à 100 000 euros. Alors que le chiffre d'affaires du groupe allemand et de ses 170 sites repose à 52% sur le numérique, il ne peut pas assumer une telle perte.

De l'aveu même du président du directoire du groupe, Mathias Doepgner, tenir tête à Google et continuer à lui réclamer de payer pour reprendre des extraits de son contenu l'aurait simplement « évincé du marché ». Cette expérience est, selon lui, « une preuve de l'écrasante puissance de Google sur le marché de la recherche ».


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