Google bénéficie d'une rallonge pour répondre aux attaques de la Commission européenne. La firme devait initialement formuler une réponse concrète aux autorités le 17 août mais les instances communautaires ont fixé au 31 août la date de rendu des observations. Google peut donc affiner son argumentaire ou modifier en partie le fonctionnement de ses services.
Selon le Wall Street Journal, les principales critiques portent sur la manière dont Google compare les prix. Les services en ligne du géant américain sont ainsi accusés de détourner artificiellement le trafic des outils de comparaison de prix concurrents et d'empêcher leur développement.
Dans ses remarques, la Commission reproche à Google de réserver « systématiquement un traitement favorable à son comparateur de prix, baptisé Google Shopping dans ses pages de résultats de recherche générale ». Ce même document (la communication des griefs) reprend également des critiques relatives à Android et à la mise en avant du système d'exploitation mobile maison.
Une structure en « Alphabet » pour éviter les obstacles
La récente décision de Google de restructurer ses activités autour d'une holding baptisée Alphabet va séparer ses différentes entités. Cette organisation va également permettre à la société de rendre moins perméables les relations entre l'ensemble de ses activités. Cette distinction pourrait lui servir en cas d'enquête frontale émanant de l'Europe.Toujours est-il que la rentrée devrait être active sur le terrain réglementaire entre la Commission européenne et Google. Après la remise de l'argumentaire du groupe américain, certains responsables de la firme pourraient être entendus par les autorités communautaires. Suite à cette série de rendez-vous, l'Europe jugera de l'opportunité de lancer une enquête formelle.
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