En 2010, Google avait pris le parti de mettre un terme à ses activités en Chine. La multinationale expliquait en effet avoir été victime d'une vague d'attaques informatiques de grande ampleur sur Gmail visant des militants des droits de l'Homme. Après plusieurs semaines de tensions, Google avait finalement tranché en se positionnant contre la censure sur son moteur de recherche : les internautes qui souhaitent se connecter à google.cn sont redirigés vers la version hongkongaise du site, google.com.hk, sur laquelle aucune censure ne sévit.
Mais il semblerait que la Chine constitue un marché particulièrement important qu'il n'est pas facile d'ignorer. C'est en tout cas ce que rapporte le Wall Street Journal. La société travaillerait depuis plus d'un an sur un répertoire de téléchargement d'applications mobiles pour Android afin qu'il reçoive l'approbation du gouvernement local. En d'autres termes, cela signifie que cette plateforme de téléchargement serait sujette à la censure effectuée au sein des frontières du pays.
Cet app store serait préinstallé sur de nouveaux smartphones commercialisés en Chine. Il faut dire qu'Apple a commandé quelque 20 millions d'iPhone 6 et 6 Plus pour le marché chinois contre 4 millions pour les Etats-Unis. Récemment, nous apprenions que la firme de Cupertino avait vendu 1 million d'Apple Watch sur ce marché asiatique.
Pour Google, il s'agit de faire de l'ombre aux constructeurs chinois qui utilisent le code source du système mobile, sans pour autant certifier leur terminaux, lesquels n'apportent donc aucun revenu de licence. Il s'agit aussi de contrer les app store alternatifs à Google Play comme ceux de Baidu ou Tencent. Hiroshi Lockheimer, directeur de la division Android chez Google, aurait notamment rencontré Hugo Barra, anciennement dirigeant au sein d'Android et désormais à la tête de la société Xiaomi.
Notons toutefois que Google n'aurait pas décidé de rouvrir Gmail, ni son moteur de recherche auprès des internautes chinois puisque cela impliquerait de stocker les données dans le pays et de mettre en place un accès aux autorités.
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