Des employés de Google protestent contre les accords de l'entreprise avec des sociétés pétrolières

Bastien Contreras
Publié le 05 novembre 2019 à 15h00
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© Guillaume Perrin/Total

Dans une lettre ouverte signée par plus de 1 100 employés, des salariés de Google dénoncent les contrats liant leur entreprise à des acteurs de l'industrie pétrolière. Ils enjoignent leur employeur de mettre fin à ces accords, dans l'optique de la lutte contre le dérèglement climatique.

Depuis 2017, Google a signé plusieurs contrats, relatifs à son offre Cloud, avec des entreprises telles que Schlumberger ou le groupe français Total. Mais ces partenariats avec des acteurs majeurs de l'industrie pétrolière mondiale ne sont pas du goût de tous au sein de la société.

Appel à un engagement écologique plus profond

La preuve avec une nouvelle manifestation de mécontentement d'une partie des équipes. 1 100 employés ont en effet adressé une lettre ouverte à la directrice financière d'Alphabet, Ruth Porat, pour lui demander de publier un « plan climatique à l'échelle de l'entreprise ». Les signataires souhaiteraient voir leur employeur s'investir davantage dans la réduction des émissions carbone.

Pour eux, cela passe notamment par la rupture des contrats commerciaux liant Google aux compagnies pétrolières, comme l'explique Ike McCreery, ingénieur du département Cloud, qui a participé à la rédaction du texte : « Si Google veut assumer sa part de responsabilité dans la crise climatique, cela signifie qu'elle ne doit pas aider les sociétés pétrolières et gazières à extraire les combustibles fossiles ».

Ne pas s'attaquer aux réfugiés climatiques

Autre demande exprimée par les employés : ne plus traiter avec les services américains d'immigration. En effet, ils affirment que de plus en plus d'individus se voient contraints de passer les frontières en raison des conséquences du changement climatique. Ils ne souhaitent donc pas que la technologie puisse être employée contre ces populations vulnérables.

De son côté, l'entreprise n'a pas souhaité apporter de réponse à cette publication. Elle a simplement rappelé l'implication du groupe dans une démarche écologique.

Ce n'est pas la première fois que des accords avec des compagnies pétrolières sont dénoncés au sein même de la société contractante. De la même manière, Amazon et Microsoft ont vu certains des leurs salariés s'opposer à de telles relations. Parfois, les protestations de ce type portent leurs fruits : l'an dernier, Google a renoncé à un contrat avec le Pentagone, après une pétition signée par 4 000 employés.

Source : DataCenter Knowledge
Bastien Contreras
Par Bastien Contreras

Ingénieur télécom reconverti en rédacteur web. J'écris sur les high tech, les jeux vidéo, l'innovation... J'ai d'ailleurs été responsable d'accélérateur de startups ! Mais je vous réserve aussi d'autres surprises, que vous pourrez découvrir à travers mes articles... Et je suis là aussi si vous voulez parler actu sportive, notamment foot. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est comme du FIFA, mais ça fait plus mal aux jambes.

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Dahita

Mais c’est extraordinaire ca! Alors tous ces employes signent cette lettre, puis rentrent chez eux en voiture, qui est constitutee en grande partie de platisque (donc petrole), comme une enorme majorite d’objets dans leur maison. Qu’elles soient electriques ou au gazoil, l’energie de la voiture vient soit du gaz naturel pour fournir l’electricite, soit directement du petrole. La, les industriels pretroliers les chagrinent beaucoup moins d’un coup.

Quant a parler du nucleaire qui ne rejette aucune emission gazeuse, j’imagine qu’ils vont aussi signer une petition.

Logique implaccable.

kefeng

« pour lui demander de publier un « plan climatique à l’échelle de l’entreprise ». »

Ils peuvent commencer par obliger les employés à prendre la navette au lieu de tous venir en voiture parce qu’ils habitent à 2 heures de route parce que le loyer est trop cher. Ils pourraient aussi éteindre la clim dans les bâtiments, dieu sait que les américains aiment cet appareil quand il est réglé à 15 degrés Celsius.

PS : ce commentaire est un constat de ma vie actuelle dans la bay de SF.

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