Le numéro 2 du PC derrière Lenovo prend une décision forte et diversifie sa chaîne d'approvisionnement. En plus de la Chine, HP cible trois autres pays supplémentaires pour la production de ses ordinateurs portables.
Les constructeurs sont de plus en plus nombreux à annoncer de telles mesures.
Une tendance globale
HP, qui a contribué à faire de la ville de Chongqing un centre majeur de production d'ordinateurs portables depuis 2008, ne veut plus dépendre majoritairement de l'Empire du Milieu. La marque discute avec plusieurs fournisseurs pour transférer une part importante de sa production de PC portables de la Chine vers la Thaïlande, le Mexique et, à terme, le Viêt Nam.
Cette délocalisation au Mexique s'inscrit dans la stratégie de HP visant à répondre plus efficacement aux besoins de son principal marché, l'Amérique du Nord. Plusieurs fournisseurs étant déjà installés en Thaïlande, le choix du pays sud-asiatique semble logique. Récemment, Dell a lancé une campagne bien plus radicale visant à exclure les puces chinoises de ses produits. La société s'est également engagée à réduire de manière significative son utilisation de composants électroniques venant de Chine.
Pour sa part, HP ne veut pas rompre les liens avec la deuxième puissance mondiale. « La Chine est une partie très importante de notre chaîne d'approvisionnement mondiale, et nous restons profondément attachés à nos activités à Chongqing », a assuré un porte-parole de la société à Nikkei Asia. Depuis plusieurs mois, Apple délocalise également la production de certains de ses appareils depuis la Chine vers l'Inde, ou encore le Viêt Nam.
Les répercussions des tensions sino-américaines
Les entreprises, particulièrement américaines, tentent de moins dépendre de la Chine pour leur chaîne d'approvisionnement. En cause, l'intensification des tensions géopolitiques entre le pays asiatique et les États-Unis, sur fond de guerre commerciale.
Il faut également prendre en compte la hausse des coûts de fabrication et de la main-d'œuvre en Empire du Milieu. La politique zéro-COVID menée dans le pays l'année dernière a aussi mis en lumière les limites de son système manufacturier, créant d'importantes émeutes chez Foxconn, le premier fournisseur d'Apple.
Source : Nikkei Asia